Aller au contenu principal

Cultiver l’optimisme en élevage cunicole

Jean-Louis Chevalier est éleveur de lapin à Beaupréau. Responsable de la section cunicole de la FDSEA 49, il souhaite que les agriculteurs restent optimistes quant à la filière, et travaille pour donner envie au consommateur de se tourner vers ce produit.

© AA

L’élevage de lapin, Jean-Louis Chevalier en a presque toujours réalisé. Installé en 1984, il le débute en 1986, dans de vieux bâtiments jusqu’alors inoccupés, avec 240 cages mères, et des saillies naturelles. Depuis, l’agriculteur a 520 femelles et pratique l’insémination artificielle. Chaque année, il dégage un EBE de 50 000 € sur son activité cunicole, et déclare « être optimiste quant à la filière. Il y a un dynamisme, technique notamment ». Jean-Louis Chevalier travaille avec le groupe Terrena, sous la marque “La Nouvelle Agriculture”. La charte lui impose de ne plus utiliser d’antibiotiques à l’engraissement, et d’alimenter ses animaux avec une complémentation en oméga-3.

« Dans le lapin, tout me plaît », résume Jean-Louis Chevalier. L’éleveur considère que c’est une passion, et qu’il est nécessaire « de ressentir les choses lorsque l’on est avec les lapins, ce qui ne s’apprend que sur le terrain ». L’élevage de lapin demande une technicité importante, notamment avec le suivi du noyau de grands-parentaux. Ce noyau, à la base de l’ensemencement du troupeau, permet d’améliorer les qualités du cheptel, et ainsi sa performance. C’est ce côté
« naisseur-engraisseur » qui plaît à l’éleveur, ainsi que la réceptivité de l’animal.

De l’avenir dans la filière
Bien entendu, tout n’est pas rose pour la filière. La balance entre les éleveurs qui arrêtent et ceux qui s’installent est nettement négative. « Le lapin est très sensible, notamment aux maladies. Le VHD, par exemple, est une maladie qui peut décimer énormément d’individus en peu de temps », estime Jean-Louis Chevalier. De plus, l’éleveur considère que c’est une filière méconnue, qui souffre de son image pour attirer. Mais pour lui, il faut rester optimiste, car
« il y a de la place pour s’installer en lapin, qui permet de bien vivre lorsque c’est bien
conduit ». L’agriculteur assure que les éleveurs font tout leur possible pour améliorer leurs élevages, que ce soit en terme de bien-être animal, de performance, ou encore d’environnement. Mais estime que « le lapin bio est encore techniquement difficile à réaliser, car très sensible. On peut se diriger vers un lapin de qualité, en se laissant une marge de manœuvre ». Ainsi, Jean-Louis Chevalier entend tordre le cou aux idées reçues sur la difficulté de l’élevage de lapin, et apporter un peu d’optimisme aux éleveurs.
 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Jean-Claude Bretault, 55 ans et Vincent Ory, 45 ans, associés de l'EARL de la Bouillère. Installés sur 150 ha, ils élèvent 75 truies en naisseur-engraisseur et 73 vaches laitières. Il y a un robot de traite depuis 2009.
Qui pour remplacer Jean-Claude ?
À l'EARL de la Bouillère à Mauges-sur-Loire (La Pommeraye), Jean-Claude Bretault a entrepris, avec son associé, une série de…
Damien Robert, associé du Gaec LG bio au Tremblay. L'exploitation développe un système basé sur l'herbe, en pâturage, en foin et en affouragement en vert.
Leurs démarches vers l'autonomie
Le Gaec LG Bio, au Tremblay, cherche à concilier autonomie alimentaire de l'élevage et efficacité laitière. La grande majorité de…
Yohann Serreau, producteur en Eure-et-Loir, président de l'Unell.
Ruptures de contrats avec Lactalis : "Une solution pour chaque éleveur à la fin de l'année"

Suite à la décision unilatérale de Lactalis d'interrompre la collecte auprès de 272 éleveurs,  l'Unell (Union nationale…

Un ciné-débat sur les femmes en agriculture

Rencontre avec Valérie Gohier, ancienne agricultrice et aujourd'hui formatrice, qui témoignera à la soirée ciné-débat…

Patrick Pineau et sa fille Marie, de l'entreprise Atlantic Aviculture Services, installée à Tillières
Atlantic aviculture services prend son envol

Société créée en 2009 par Patrick Pineau, AAS (Atlantic aviculture services) continue, malgré les aléas sanitaires, à…

Maladie hémorragique épizootique en France.
Point sur la MHE et la FCO en Maine-et-Loire
Le Maine-et-Loire est largement touché par la MHE et dans une moindre mesure, la FCO8. Aucun cas de FCO 3 à ce jour.
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois