Aller au contenu principal

Des abeilles invitées au festin de pollen

A St-Georges-des-Gardes, le Verger de la Blottière loue des ruches à l’apiculteur Famille Mary pour mieux contrôler la mise à fruit de ses pommiers et poiriers.

Arnaud Bergougnoux, conseiller technique du Groupe La Blottière.
Arnaud Bergougnoux, conseiller technique du Groupe La Blottière.
© AA

C’est une année plutôt fraîche, pour la floraison des fruitiers. Le gel de début avril est passé par là. Mais sur les 120 ha du Verger de la Blottière, à

Saint-Georges-des-Gardes, il n’a pas occasionné de dégâts notables. « Les après-midis étaient tout de même assez chaudes, alors la floraison s’est déroulée dans des conditions normales – même si avec la douceur de fin février elle a commencé avec dix jours d’avance par rapport à 2018 », note Arnaud Bergougnoux, conseiller technique du groupe. Pour s’étaler sur quasiment un mois, du 1er au 15 pour les poiriers, et ensuite jusqu’au 23 avril pour les pommiers. « Dans les variétés précoces - pommes Antarès®, Gala, Reine des

Reinettes ; poires Qtee® - on gardera cette avance jusqu’à la récolte », anticipe le technicien. Le Verger de la Blottière commercialise environ 43 000 t de pommes et 7 000 t de poires par an, sites du Maine-et-Loire et de la Sarthe confondus. « La plupart de nos variétés sont rustiques, et plus ou moins sensibles aux maladies et aux ravageurs », relève Arnaud Bergougnoux.

Aussi, afin de sécuriser une mise à fruit optimale, l’exploitation a recours à l’entomogamie. C’est-à-dire à la fécondation des pistils par des insectes porteurs de pollen. Pour distinguer de l’anémogamie, majoritaire, où le pollen est disséminé par le vent. Depuis 2018, le Groupe La Blottière a ainsi noué un partenariat avec l’apiculteur Famille Mary, dont le siège est à Saint-André-de-la-Marche. « Nous avons avec eux un contrat de location, conforme aux exigences de biodiversité et de collaboration locale édictées par la charte Demain La Terre, dont nous sommes signataires », rapporte Camille Marques, responsable catégorie fruits. Soixante-dix ruches Famille Mary, soit plus d’un million d’abeilles domestiques, sont hébergées dans les parcelles de fruitiers. Et ce pendant toute la durée de pollinisation : 10 jours cette année, mais 4 à 5 jours lors des années plus chaudes.

Ce mode de reproduction garantit la présence de pépins dans toutes les loges, en pommes comme en poires, « donc les fruits grossissent mieux et sont plus homogènes en taille », abonde Arnaud Bergougnoux. Les années de faible pollinisation, en revanche, les fruits sont déformés et déficitaires en pépins. Ils sont plus fragiles, moins bien attachés au rameau, et par conséquent vont chuter plus facilement. A l’arrivée, « les pertes de rendements peuvent atteindre les 15 %, notamment en poires », évalue le technicien.

Qui va jusqu’à parler de « surpollinisation » entomogame sur l’exploitation. « Cela nous permet de pratiquer un 1er éclaircissage juste après la fleur, et d’assurer un objectif final autour des 150 fruits par arbre », indique Arnaud Bergougnoux.

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

FDSEA et JA en tête dans le Maine-et-Loire

Le dépouillement du scrutin des élections Chambre d'agriculture qui s'est clôturé le 31 janvier 2025 avait lieu ce jeudi 6…

JA et FDSEA l'emportent dans le Maine-et-Loire

A l'issue du dépouillement des votes à la Préfecture de Maine-et-Loire le 6 février dernier, le Préfet a proclamé les…

Anthony Germond, trésorier de la Cuma Biolys ; Alexis Leroy, salarié, et Jérémy Boutin, devant le matériel de la Cuma, l'automoteur d'épandage Holmer et la tonne.
Une organisation collectivepour l'épandage de digestat
À Bellevigne en Layon (Faveraye Machelles), la Cuma Biolys gère l'épandage de digestat de deux unités de méthanisation, fédérant…
Un mois avant le concours, Roosevelt est isolé du troupeau, dans un box paillé généreusement pour le préserver des blessures et salissures.
Roosevelt monte à Paris

Roosevelt, le taureau de Thierry Hamard est sélectionné pour le concours de la race charolaise au Salon de l'agriculture à…

Yves Maho, Sophie Ammann et Bixintxo Aphaule, cidriculteurs dans le Morbihan, la Sarthe et les Pyrénées Atlantiques.
Cidriculteur, un métier encore trop méconnu
Tout comme la bière, le cidre a désormais sa place au Salon des vins de Loire, signe d'un décloisonnement entre les boissons. Une…
Elections Chambre d'agriculture 2025

Que faire si vous avez perdu ou n'avez pas reçu votre matériel de vote ?

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois