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Des cosmétiques au lait de jument

Chez Maly Zofé, on transforme le lait de jument en savons. L'exploitation, adhérente au réseau Bienvenue à la ferme, participe pour la première fois aux portes ouvertes d'automne.

Maly ? C'est le nom de la première pouliche née sur l'exploitation de Marine Renaudet, à Montrevault-sur-Èvre (Saint-Pierre-Montlimart). Formé avec les initiales des membres de la famille de la jeune femme, il est aujourd'hui accolé à « Zofé », exprimant le partenariat entre sa ferme et celle de Béatrice Niaf, dans la Manche. « Elle cherchait à étendre son activité de fabrique de cosmétiques à base de lait de jument, raconte Marine Renaudet. Son projet m'intéressait et coïncidait avec mon envie initiale de travailler avec mes chevaux ».

Passionnée par l'élevage

Car pour s'installer en août 2017 sur un terrain familial, Marine Renaudet a choisi la production de veaux de boucherie. Avec un bâtiment de 280 places, sous contrat avec Denkavit, la jeune agricultrice s'assurait une activité agricole pour un minimum de 16 lots. « Sur mes 2 ha,  j'avais aussi la place de garder mon poney et mon pur-sang », complète-t-elle. Passionnée par les équidés, elle avait suivi des études en conduite d'exploitation hippique mais ne souhaitait pas poursuivre dans le milieu des courses de chevaux. « J'étais en revanche attirée par l'élevage », précise Marine Renaudet.

Recettes labellisées

Avant d'acheter sa première poulinière, l'éleveuse a visité la savonnerie normande et réalisé elle-même des produits selon des recettes labellisées par Zofé, contenant un minimum de 20% de lait. « C'est important de connaître le process de fabrication : on se sent plus à l'aise pour répondre aux questions de la clientèle ensuite », confirme-t-elle. Pour la race, Marine Renaudet s'est orientée vers l'Irish Cob pour avoir des animaux « posés », en particulier pour sécuriser la traite, et « polyvalents », pour tester plus tard d'autres activités comme l'attelage ou le parcours d'obstacles.

La collecte du lait de ses deux juments a débuté en avril 2022, avec une machine mobile. « C'est très rapide, commente-t-elle, environ une minute pour obtenir un litre par jour par jument ». Le lait est ensuite placé dans une cellule de surgélation avant d'être conservé pour une livraison annuelle. La première année, Marine Renaudet a ainsi obtenu 450 litres qui ont été transformés en cosmétiques dans le laboratoire normand. Sachant qu'avec un litre de lait, il est possible de fabriquer 75 savons, la jeune femme s'est constitué un bon stock qu'elle commercialise en vente directe (épiceries, marchés) ou dans des coffrets de Noël de produits des Mauges.

Bien-être animal

Si Maly Zofé a rejoint récemment le réseau Bienvenue à la ferme, c'est pour faire découvrir l'élevage de chevaux - et le lait de jument- au plus grand nombre. « Je suis très attentive au bien-être de mes animaux, insiste Marine Renaudet. Je souhaite faire une rotation dans la production de mes poulinières, respectant leur état de forme ». La collecte du lait est de courte durée, entre les troisième et sixième mois du poulain, soit entre le pic de lactation et le sevrage. L'éleveuse dispose d'une dizaine d'hectares pour nourrir au foin ses animaux. Elle a récemment investi dans un étalon pour assurer les accouplements et espère vendre des poulains. En tant que ferme découverte, Maly Zofé ouvre ses portes sur rendez-vous. Mais cet été, Marine Renaudet a testé l'accueil tous les mercredis et vendredis. « Nous avons eu beaucoup de monde, constate-t-elle. Et même si le nombre de personnes était variable suivant les jours, nous avons toujours reçu au moins deux familles ». Une expérience à renouveler - « mais différemment »- l'an prochain. D'ici là, Maly Zofé participe à l'opération des portes ouvertes d'automne du réseau Bienvenue à la ferme les 25 octobre et 4 novembre.

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