Elevage
De la luzerne pour réduire l’achat de correcteur azoté
Au Voide, l’éleveur de chèvres Xavier Hurteau cultive de la luzerne. La fourragère riche en protéine sert pour l’alimentation des chèvres en cours de lactation.
Au Voide, l’éleveur de chèvres Xavier Hurteau cultive de la luzerne. La fourragère riche en protéine sert pour l’alimentation des chèvres en cours de lactation.
Un reportage dans le cadre de Festi'élevage 2022.
« Grâce à la luzerne, j’ai réduit mes achats en correcteur azoté », souligne Xavier Hurteau. Au Voide, l’agriculteur élève, avec sa femme Ludivine Hurteau, 430 chèvres. L’élevage produit 400 000 l de lait. Sur les 57 ha du Gaec de la Gauleraye, 15 ha sont consacrés à la production de luzerne. « J’ai commencé à en implanter en 2016 », précise l’agriculteur installé depuis 2013. Elle est distribuée exclusivement aux chèvres en production. Leur ration ? « De l’ensilage de luzerne, de l’ensilage de maïs, du foin de luzerne, de l’orge, du correcteur azoté et des granulés chèvre laitière ». En foin ou en ensilage, la concentration en protéines de la luzerne dépasse de 40 % celle d’une bonne prairie naturelle. Avec 21,5 de MAT, la luzerne apportée représente la moitié d’un correcteur. « La première année que j’ai distribué de la luzerne aux chèvres, j’ai vu la différence sur la quantité de lait produit : 300 g de plus par chèvre par jour en leur donnant 300 g de granulés en moins. »
Pour optimiser sa production, les travaux de récolte sont effectués avec beaucoup de précaution. L’éleveur réalise une première coupe en ensilage de manière très précoce : « autour du 20 avril ». Le but étant de chercher de la qualité. « Cela me permet de limiter le salissement de la parcelle. » Pour conserver la valeur qui réside dans la feuille, l’agriculteur réalise ses travaux la nuit. Normalement, l’agriculteur réalise en moyenne 3 coupes. « Mais cette année, c’est très compromis avec la sécheresse. » Les surfaces lui suffisent pour alimenter les chèvres en lactation pour l’année. « La taille de l’élevage est dimensionnée par rapport à nos surfaces », souligne l’agriculteur.
Lire la suite dans l'Anjou agricole du 2 septembre 2022.