Agriculture de conservation
Découvrir du matériel de semis direct
L’association Agriculture de conservation des Mauges organise une demi-journée, ouverte à tous, le jeudi 16 juin prochain à Jallais. Au programme, des démos de semis direct avec différents matériels.
L’association Agriculture de conservation des Mauges organise une demi-journée, ouverte à tous, le jeudi 16 juin prochain à Jallais. Au programme, des démos de semis direct avec différents matériels.
« Nous réalisons des formations sur le semis direct, et suite à cela des agriculteurs sont intéressés par l’achat de semoirs », explique Tony Cogné, président de l’association Agriculture de conservation des Mauges. Mais, même si les semoirs de semis direct sont éligibles aux aides PCAE, l’investissement dans de tels matériels est conséquent et se fait la plupart du temps à plusieurs. C’est donc pour aider les agriculteurs dans leur choix qu’AC des Mauges organise une demi journée de démonstrations et d’échanges, en partenariat avec le Syndicat mixte des bassins èvre-Thau-Saint-Denis. On pourra y voir des semoirs de semis direct Horsch Avatar (par MGAV), John Deere 1590 (par Agreom), Duro Evo (par MVS Jarny), Sly Boss et Sky Easy Drill (par la Savas), ainsi qu’un semoir auto-construit par un agriculteur. Avantage d’une telle rencontre : « des agriculteurs pourront se parler et pourquoi pas, former des groupes d’achat », soulignent Tony Cogné et Damien époudry, un autre membre fondateur d’AC des Mauges.
Moins de carburant
En plus d’être plus vertueuse pour les sols, la technique du semis direct est aussi économe en carburant, argumentent les deux agriculteurs : « la consommation de fioul est de 20 à 25 litres/ha pour un labour. Elle est de 7 litres/ha pour un semis direct, et un tracteur de 120 chevaux suffit pour un semoir de 4 m de largeur ». Cependant, passer à l’agriculture de conservation ne se résume pas, loin s’en faut, à l’acquisition d’un semoir de SD. « Il faut prendre du temps, se former, échanger, ne pas rester seul dans son coin et s’appuyer sur l’expérience des agriculteurs autour de soi », insiste Tony Cogné. L’agriculture de conservation repose sur 3 piliers indispensables : la réduction voire la suppression du travail du sol, la couverture du sol, la diversification et l’allongement des rotations, notamment pour maîtriser les adventices en l’absence de labour.
30 adhérents à AC des Mauges
Cette demi-journée sera donc aussi l’occasion, pour l’association, de faire connaître ses buts et ses activités. « Nous avons commencé à pratiquer le semis direct en 2009 et nous avons créé AC des Mauges en 2014 », retrace Tony Cogné. L’association compte aujourd’hui 30 adhérents. Elle est constituée en Groupe 30 000 et elle bénéficie à ce titre de fonds pour réaliser des formations. Celles-ci sont animées par un animateur de l’Apad, l’association nationale à laquelle adhère AC de Mauges, et par des intervenants extérieurs.
AC des Mauges encourage ses adhérents à s’engager dans le label Au cœur des sols ( 4 le sont pour l’instant). Ce label ouvre, depuis peu, la possibilité de commercialiser des crédits carbone.
AC des Mauges emploie beaucoup d’énergie à réaliser des essais, notamment avec Arvalis, et à communiquer autour de l’agriculture de conservation. Un de ses objectifs est de lever les peurs liées à ce type d’agriculture : « les gens ont peur que les rendements se cassent la figure, ils ont peur d’avoir de gros investissements en matériel à effectuer. Certains sont réticents à semer dans une parcelle qui n’est pas propre, résume Damien Epoudry. S’ils voyaient par eux-mêmes, ils se rendraient compte des effets positifs sur le sol. Sur nos parcelles, on voit nettement que l’eau entre rapidement dans le sol lorsqu’on irrigue par exemple ».
S.H.
Rendez-vous
La demi-journée débutera à 14 h, jeudi 16 juin, et se déroulera chez l’éleveur Guillaume Courant, La Chaperonnière à Jallais (Beaupréau-en-Mauges).