Agriculture de conservation
Des semis de céréales sous couvert en Noyantais
Céréalier en agriculture de conservation des sols à Meigné-le-Vicomte, Anthony Lascaud a déjà réalisé la quasi-totalité de ses semis de céréales à paille.
Céréalier en agriculture de conservation des sols à Meigné-le-Vicomte, Anthony Lascaud a déjà réalisé la quasi-totalité de ses semis de céréales à paille.
"À ce jour, sur les 180 ha de céréales à paille que je dois implanter, j'ai semé 160 hectares, de blé améliorant et d'orge, et ce malgré les 250 mm d'eau que nous avons eu dans le secteur. Ce n'a pas été forcément facile, mais je suis assez satisfait car les levées sont correctes". Ancien technicien agricole, Anthony Lascaud est installé depuis 15 ans en production de grandes cultures à Meigné-le-Vicomte, et met en application les techniques d'agriculture de conservation (AC) depuis une bonne dizaine d'années. Il constate aujourd'hui les effets positifs de la couverture végétale, surtout des années comme celle-ci avec des précipitations importantes à l'automne. Cela avait été le cas aussi en 2019, où il avait pu réaliser ses semis. "Le nerf de la guerre dans l'AC, c'est bien le couvert, souligne-t-il. On voit aujourd'hui, avec plusieurs agriculteurs en AC de mon secteur, que si l'on a de bonnes couvertures, on n'est plus limités par les types de sol".
Meilleur drainage en sol non travaillé
Cet automne, Anthony Lascaud a commencé ses semis vers le 15 octobre et a adapté ses chantiers à la météo, en essayant de profiter des rares fenêtres météo plus favorables. "Nous n'avons jamais plus de 2 jours sans eau, du coup, je sème en chantiers de 5 à 10 ha, souvent le soir à partir de 19 h 00", explique-t-il. Les semis sont réalisés avec deux semoirs de semis direct de 6 mètres de large qu'il partage avec d'autres collègues agriculteurs en Cuma. Coût de semoir : 20 euros à l'hectare.
Il constate que ses sols "drainent mieux dans les terres non travaillées". Sur les parcelles en céréale à paille sur céréale à paille, le tapis de pailles hautes laissé par la culture précédente a eu un effet portant très utile pour passer les matériels.
Il lui reste actuellement 20 hectares à semer, essentiellement, d'ailleurs, dans les terres qui ont été "un peu travaillées". Mais l'agriculteur n'est pas trop inquiet car les semis de blé améliorant (variété Izalco CS chez lui), peuvent facilement être étalés sur tout le mois de novembre, voire en décembre.