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Cultures
Du méteil pour produire plus de protéine à la ferme

A la mi-septembre, le Gaec des Buissons a implanté plus de 30 ha de méteil sur son exploitation. Récolté tôt, le méteil permet à la ferme de gagner en autonomie protéique.

Produire plus de protéine sur la ferme. C'est la raison pour laquelle le Gaec des Buissons a mis en place des méteils sur son exploitation. A St Lambert de la Potherie, les 4 associés ont opté pour un mélange céréalier protéiné depuis 3 ans. « Avant, on implantait 45 ha de couverts végétaux entre une céréale et un maïs. Une partie de ces couverts a été remplacée par des méteils protéagineux », explique Anthony Ménard. Désormais, chaque année, environ 30 ha de méteils sont implantés sur les 360 ha que compte l’exploitation.
Un méteil récolté tôt
Le semis est réalisé à la mi-septembre. « On prépare le sol comme un couvert : sans labour avec un semoir rapide et un coup de rouleau. »
La composition du mélange implanté ? 56 % de seigle fourrager, 21 % de vesce commune, 13 % de trèfle squarrosum et 10 % de féverole fermière. Cela revient à un coût de semences à 115 €/ha. « Le couvert végétal nous coûtait 50 €/ha. Finalement, cela nous coûte 60 € de plus », relativise l’éleveur. Le méteil est récolté tôt : fin mars - début avril. « Le but étant d’avoir une valeur protéique élevée ». Les éleveurs souhaitent obtenir « un fourrage avec un niveau de protéine équivalent à de la luzerne ». L’an dernier, le méteil récolté avait une MAT d’une valeur de 176 g/MS kg. L’introduction de méteil dans la ration des vaches laitières a permis de réduire les achats de correcteur azoté.  
Le méteil avec son mélange de plusieurs variétés (et leurs différents systèmes racinaires) contribue à l’amélioration de la qualité des sols « comme le permet la mise en place du couvert ». Le méteil permet aussi de fixer de l’azote dans le sol grâce à la féverole, le trèfle et la vesce.
Le Gaec des Buissons a aussi choisi d’implanter des méteils pour augmenter la part de fourrage produit en hiver. « Au printemps, on apporte plus facilement de la protéine grâce au pâturage ou la luzerne. Le méteil nous permet d’apporter de la protéine produite sur la ferme en hiver. »
Le Gaec essaye de tendre au maximum vers l’autonomie protéique. Il produit comme autres protéines végétales  du lupin et de la féverole. Mais un paradoxe demeure : « Il est plus intéressant économiquement de vendre ces cultures que de les consommer sur place... Toutes les protéines végétales suivent le cours du soja... »  

 

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