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Élevage
Enquêtes des cas de Schmallenberg en France : premiers résultats

Deux autres cas de Schmallenberg ont été identifiés dans le département, dont le premier en élevage bovin.

Élevages enquêtés au 13 mars 2012
Élevages enquêtés au 13 mars 2012
© CA

Moins de deux mois après la première mise en évidence decas en France le 25 janvier 2012, une synthèse vient d’être publiée, à partir de 160 premières enquêtes réalisées sur le terrain.
Les données sont celles saisies au 13 mars ; elles sont valorisées pour l’espèce ovine, la seule à avoir à ce stade un nombre suffisant pour être réellement représentatif. Celles-ci ont été conduites dans 25 départements (carte jointe). Le nombre de brebis par élevage concerné va de moins de 50 (15 % des cas) à plus de 1 000 (7 % des cas).

Les lots concernés
Dans la grande majorité des cas (83 %), les lots de mise-bas concernés par les troubles ont des dates de mises en lutte de début août à mi-septembre (la répartition totale va de début juillet à mi-octobre).
On en conclut que la majorité des femelles des lots concernés par les troubles a été contaminée entre début septembre et fin novembre 2011. Parmi les vecteurs en cause, on retrouve les culicoïdes de la même famille que ceux qui ont transmis la fièvre catarrhale en 2007 (Obsoletus, Dewulfi, mise en évidence faite récemment aux Pays Bas).

Les impacts relevés
Sur les mères. Ce sont des lots qui sont atteints, et non pas le cheptel entier. L’impact est en relation avec le contact qui a eu lieu à l’automne avec des insectes porteurs du virus. Le taux d’atteinte des femelles va de moins de 5 % des femelles avec des troubles liés au virus Schmallenberg, à la quasi-totalité des femelles qui sont atteintes, dans 3,2 % des lots. Au total, environ un quart (24 %) de l’ensemble des femelles dans les lots touchés a présenté des troubles.
Des avortements ou mises-bas avant terme ont également été observés, moins fréquemment (trois fois moins). Dans ces cas- là, l’avorton ne présentait pas, le plus souvent, de malformation. Sur ce critère, la variabilité entre les lots reste très importante. 14 % des femelles qui ont présenté des troubles dans les élevages “à Schmallenberg” (SBV en abrégé) sont mortes dans les quinze jours  suivant l’agnelage, qui peut se dérouler de manière très difficile.
Autre élément significatif : 38 % des femelles avec mise-bas à problème ont eu un agneau parfaitement normal, à côté d’un produit infecté, malformé, et/ou mort.

Sur les agneaux. En moyenne, 19 % de la totalité des agneaux, vivants ou non, anormaux ou non, ont présenté des troubles pouvant être rapportés au SBV.
L’’impact de la maladie est variable ; le taux d’agneaux atteints varie de moins de 5 % à plus de 90 % dans de rares cas.
En moyenne, 17 % des agneaux naissent morts ou meurent dans les 12 heures, dans les lots atteints. Parmi eux, la très grande majorité (71 %) présente des malformations caractéristiques, avec là aussi une très grande variabilité. 2 % des agneaux présentent des troubles et/ou des malformations mais survivent après 12 heures, avec cependant une viabilité estimée comme faible par l’éleveur. Les troubles les plus fréquemment observés sur les agneaux sont, très majoritairement :
- déformation/blocage des articulations,
- anomalie du port de la tête ou de la colonne vertébrale.
À l’inverse, les anomalies les moins fréquemment observées sont les suivantes :
- troubles nerveux (liés à une formation incomplète du cerveau),
- agneaux putréfiés ou gangrenés avec arrachement des membres à la traction.


Philippe BLANQUEFORT - GDS
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