Fruits et légumes : Bruxelles prolonge d’un an les mesures de soutien
La Commission européenne a prolongé le 10 juin pour une année supplémentaire – jusqu’au 30 juin 2017 – le dispositif de soutien au secteur des fruits et légumes pour le retrait des produits du marché (distribution gratuite, récolte en vert, compostage…) face à l’embargo russe.
Les volumes ont néanmoins été fortement réduits (de 70% environ) par rapport au précédent programme 2015/2016 qui n’avait été utilisé qu’à un peu plus de 33%, les producteurs ayant trouvé de nouveaux marchés de substitution.
Chaque État membre dispose d’une enveloppe pour cinq catégories de produits : pomme et poires, légumes, agrumes, pêches et nectarines et autres fruits. La France dispose d’un contingent de 3 600 t des pommes et poires, de 1 000 t de légumes et 100 t de pêches et nectarines. Au total, la Commission européenne a déjà dépensé 280 millions € pour le retrait de 1,13 million de tonnes de fruits et légumes du marché depuis le début de l’embargo russe en août 2014.
-2% de récolte française de pommes 2016
« Au 1er juin, la production nationale de pommes est estimée en baisse de 2% par rapport à la récolte de 2015 », selon les services de statistiques du ministère de l'Agriculture, le 10 juin. Néanmoins, « compte-tenu du retard de végétation dans de nombreuses régions, ces estimations sont provisoires », soulignent les experts. Les disparités seraient fortes selon les régions. Ainsi, l'Aquitaine, le Centre et le Limousin accusent de fortes baisses sur un an (respectivement -10%, -9% et -9%). Au contraire, quelques régions ont des résultats plus positifs avec +4% en Midi-Pyrénées et une stabilité en Paca et en Pays-de-la-Loire.