La récolte d’un champ solidaire
Le champ solidaire de la Cuma de Tiercé et ses environs est cultivé
collectivement et bénévolement par une douzaine d’agriculteurs pour constituer des fonds qui serviront à cofinancer un projet de réserve d’eau au Burkina Faso.
Ce projet a démarré en 2004 et s’inscrit dans une démarche de développement local prenant en compte les réalités et les besoins des agriculteurs locaux. En 2004, la famille Richard de Tiercé accueille un jeune Burkinabé, Amadé, dans le cadre des échanges Afdi. Des liens se tissent et un projet de culture attelée débute.
Les adhérents de la Cuma* des Temps Modernes contribuent au projet, par un apport financier sous la forme d’un micro crédit de 700 € pour l’achat de deux bœufs, une charrue et une bineuse et par des échanges réguliers.
De leur côté, une quinzaine d’agriculteurs Burkinabés se sont organisés en créant la Cuma de Nientaga, une coopérative qui met à disposition de ses adhérents du matériel agricole en contrepartie d’une facturation à l’hectare.
En novembre dernier, Stéphane Richard, de Tiercé et Jean-Paul Grélard, de Soucelles, ont rencontré les adhérents de la Cuma de Nientaga pour faire le point sur le projet et envisager l’avenir.
Aujourd’hui, ce projet de culture attelée permet une autonomie vivrière à 15 familles (environ 300 personnes), et dégage un excédent financier permettant de renouveler les premiers bœufs et de racheter un second attelage (deux bœufs+charrue+bineuse) pour satisfaire à la demande de nouveaux adhérents.
La Cuma de Nientaga porte un second projet, celui d’aménager une retenue d’eau pour cultiver toute l’année. En effet, la saison sèche s’étale sur neuf mois. Le diagnostic technique et budgétaire du projet estime le coût à 22 000 €.
Chacun des partenaires échafaude des propositions pour réunir cette somme. Les champs solidaires sont un des moyens retenus : les Cuma de Nientaga et des Temps Modernes s’engagent, pendant cinq années, à cultiver bénévolement trois hectares de cultures. Les recettes accumulées permettront de financer une partie de la retenue d’eau. D’autres sources de financement sont également envisagées : sponsoring, mécénat et subventions.
*Cuma : Coopérative d’utilisation du matériel agricole.