Aller au contenu principal

Pâturage
Le choix d’une clôture électrifiée

La société Farago-Le Carré a organisé une porte ouverte, mardi 7 février, au Gaec du Pré neuf à
Meigné-le-Vicomte.

 

Cyrille Richard, technico-commercial de la société Patura, et Damien Samedi, éleveur à Meigné-le-Vicomte et équipé en clôtures électriques pour ses 34 hectares de prairies exploitées en pâturage tournant dynamique.
© AA

Eleveur bio de vaches angus, Damien Samedi consacre 34 ha au pâturage, qu’il pratique sous forme de pâturage tournant dynamique. « Ici, les animaux sont 9 mois sur 12 à l’herbe ! ». Pour délimiter ses parcelles, l’agriculteur a opté pour la clôture électrifiée plutôt que le barbelé. Il a installé environ 8 km de linéaire, avec l’aide de Farago-Le Carré, distributeur des matériels de clôture de la société allemande Patura. Une de ses premières motivations a été le côté économique. « Pour des barbelés, il faut un pieu tous les 2 mètres. En électrifié, c’est tous les 20 mètres seulement. Rien que cela nous a évidemment fait gagner du temps et de l’argent », souligne Damien Samedi.
« Pendant longtemps beaucoup moins répandue que le barbelé en France, la clôture électrifiée se développe, notamment grâce à l’écart de prix. C’est 3 à 4 fois moins cher  », argumente Cyrille Richard, technico-commercial chez Patura. Elle est adoptée par de plus en plus d’agriculteurs, en élevage bovin, ovin, et même avicole. Elle est aussi utilisée dans certains secteurs pour protéger les cultures des sangliers, cervidés, lapins...
Gros intérêt de la clôture permanente à ressort : sa résistance. « Grâce aux ressorts, la clôture est capable d’encaisser les coups, un peu comme sur un ring de boxe », illustre le technico-commercial. Une clôture doit pouvoir résister plusieurs décennies.


Le pâturage tournant augmente les linéaires
Patura et Farago-Le Carré  accompagnent les agriculteurs dans la mise en place des clôtures et électrificateurs, car le choix du matériel et sa correcte installation sont déterminants. « On voit des éleveurs qui reviennent au barbelé, car l’installation qu’ils ont faite n’était pas adaptée », observe Cyrille Richard. Pour empêcher ces déconvenues, le technico-commercial donne un premier conseil :  choisir la bonne puissance de l’électrificateur. « Beaucoup d’agriculteurs ont des électrificateurs à 5 joules, qui suffisaient il y a 20 ou 30 ans, mais avec l’augmentation de la taille des exploitations, cela ne suffit plus. Je conseille un 15 joules ». Avec le développement du pâturage tournant dynamique, les éleveurs ont considérablement augmenté, par 2 ou par 3, leur linéaire de clôtures.
Autre conseil, l’électrificateur doit être branché sur une prise de terre située côté champs, à au moins 20 mètres des bâtiments d’élevage. « Sinon, vous risquez de créer des courants vagabonds qui vont se répartir dans l’exploitation  et qui seront néfastes pour l’élevage, entraînant par exemple des problèmes de mammites », a expliqué Cyrille Richard aux participants. En résumé ? « L’électrificateur et la prise de terre font 90 % de l’efficacité de la clôture   ».


Une tension de 4 000 volts conseillée
Le rôle de la clôture électrifiée, c’est bien de dresser les animaux à la respecter  par la crainte de la “châtaigne”. « Les animaux n’ont pas besoin de toucher le fil pour savoir qu’il y a du courant, précise le  spécialiste. Ils sont capables de sentir le champ électrique à 1 mètre ». Mais pour que cela marche, il faut que le voltage soit suffisant. « Le seuil à partir duquel on ressent la “châtaigne” est de 3 000 volts. En élevage, on conseille une tension de 4 000 volts. S’il y a des animaux sauvages, je conseille même de laisser  le courant allumé 365 jours par an ». Un système de télécommande permet à l’utilisateur de vérifier qu’il y a bien du courant dans sa clôture, car les animaux, eux, le font. « Dans un élevage bovin, une vache flaire chaque jour la clôture », souligne Cyrille Richard. Pour voir si elle ne pourrait pas s’aventurer dans la parcelle voisine...

S.H.

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Des conditions météo qui malmènent les récoltes

Les récoltes de cultures de printemps sont fortement perturbées par la pluviométrie. Reportage à La Séguinière où les…

Damien Robert, associé du Gaec LG bio au Tremblay. L'exploitation développe un système basé sur l'herbe, en pâturage, en foin et en affouragement en vert.
Leurs démarches vers l'autonomie
Le Gaec LG Bio, au Tremblay, cherche à concilier autonomie alimentaire de l'élevage et efficacité laitière. La grande majorité de…
Le site de l'Abeille 2, à Mazières-en-Mauges.
La main tendue de LSDH
aux producteurs Lactalis
Dans un communiqué daté du 11 octobre, la laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel (LSDH) a annoncé une "main tendue" aux familles de…
Michel Barnier et Annie Genevard ont visité le Sommet de l'élevage le 4 octobre 2024
Premières annonces du Gouvernement Barnier
Le Premier ministre, Michel Barnier, a arpenté le 4 octobre, les allées du 33e Sommet de l'élevage à Cournon d'Auvergne (Puy-de-…
Irrigation : en Loire-Bretagne, importante hausse de la redevance pour 2025-2030

Les membres du comité de l'agence de l'eau Loire-Bretagne et du conseil d'administration ont adopté, le 15 octobre, le 12e…

Thomas Godard fournit chaque année environ 250 tonnes de mâche à sa coopérative.
La mâche,c'est toute l'année !

Thomas Godard est maraîcher à Beaupréau-en-Mauges (La Poitevinière). Il produit principalement de la mâche, ainsi que du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois