Aller au contenu principal

Le pâturage au menu des génisses

La Ferme de Villaine à Pontigné (Baugé-en-Anjou, Maine-et-Loire) élève des génisses et commercialise la viande en vente directe.

François Becquet élève près de 80 génisses. Sur les 91 ha de l’exploitation, 50 sont constitués de prairies.
François Becquet élève près de 80 génisses. Sur les 91 ha de l’exploitation, 50 sont constitués de prairies.
© AA

L’élevage de génisses est l’activité principale de la Ferme de Villaine, à Pontigné (Baugé-en-Anjou, 49), ferme qui élève également des biches. François Becquet reçoit des lots de génisses de race à viande âgées de 7 à 8 mois, deux fois par an, au printemps et à l’automne. Principalement des charolaises et des croisées. Leur alimentation est à 100 % produite sur la ferme et l’objectif est de tendre vers davantage de pâturage. Les lots arrivant au printemps sont maintenus en bâtiment 3 semaines pour des questions de prophylaxie au besoin. Les génisses se nourrissent alors  de foin, céréales aplaties, oligo-éléments et vitamines. Puis c’est la mise à l’herbe, sous forme de pâturage tournant sur des parcelles entre 1/2 ha et 4 ha.


Moins de maïs, plus d’herbe
« Notre objectif est de supprimer, à terme, le maïs ensilage, qui constitue aujourd’hui la base de la ration d’hiver en bâtiment », explique François Becquet. Cette ration permet de sécuriser l’alimentation pour l’instant.   Les animaux pâturent de mars à décembre, afin de profter au maximum de la pousse de l’herbe : « je préfère voir les animaux dehors ! », souligne l’agriculteur. Le plus possible de pâturage donc, en s’adaptant aux aléas climatiques. Cette année, l’agriculteur a dû affourager les génisses à l’automne en raison de la sécheresse.

De la luzerne en finition
Pour la finition, l’éleveur introduit dans la ration, 5 mois avant l’abattage, des céréales : du triticale, de l’avoine et du pois récoltés en méteil sur l’exploitation, à raison de 500 g à 1 kg/tête au début et jusqu’à 6 kg en finition. A cela, s’ajoutent du foin à volonté, de l’enrubannage de prairie et de luzerne.
François Becquet s’attache à mettre en place les techniques de l’agriculture de conservation sur son exploitation, où il a déjà cessé le labour et pratique le semis direct. Il prévoit aussi de faire pâturer, dès que possible, les génisses sur les couverts végétaux.

Des circuits courts en intégralité
Les génisses sont abattues à 30 mois à des poids de carcasse oscillant entre 380 et 460 kg. « Ce sont des dimensions de carcasse qui correspondent bien à ce que recherche notre clientèle, explique François Becquet. Cela fait des faux filets de 280 à 400 g ». La viande de génisse « a un persillé qui lui confère beaucoup de tendreté et pas trop de dépose de gras ».
Membre du réseau Bienvenue à la ferme, la Ferme de Villaine dispose de son propre atelier de découpe et transformation. Elle emploie un boucher et un cuisiner-traiteur. L’intégralité de la production est écoulée en circuits courts par différents
biais : à la ferme le vendredi, dans deux magasins collectifs de producteurs (le Marché des fermes baugeoises de Saint-Sylvain-d’Anjou et la Ferme angevine de Beaucouzé), dans des magasins de produits locaux (à Baugé et à Andard). La vente aux collectivités prend également de plus en plus d’ampleur puisque 5 écoles du Baugeois s’approvisionnent en viande de génisse. L’offre se décline sous forme de viande à la découpe et de plats préparés comme le jarret aux mogettes. Originaire du Nord de la France, François Becquet propose aussi de la carbonate flamande, une préparation à la bière.

S.H.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

En matière de phytosanitaires, le SRAL attire l'attention des agriculteurs sur l'absence d'équipements de protection individuels, des pulvérisateurs non contrôlés et sur les conditions d'emploi des produits.
Un bilan des contrôles qui va dans le bon sens

Vendredi 21 mars, le Préfet a réuni la profession agricole et tous les services de l'Etat pour faire un bilan des contrôles…

Olivier Brault succède à Régis Alcocer

Le vigneron Olivier Brault, installé à Brissac Loire Aubance, préside désormais les Caves de la Loire, pour deux années avant…

Alors que les semis de printemps démarrent, les canons effaroucheurs à gaz doivent être implantés au minimum à 150 mètres des habitations riveraines.
Les effaroucheurs sonores autorisés jusqu'au 30 juin

L'utilisation des canons à gaz pour protéger les semis de printemps est régie par un nouvel arrêté préfectoral de 2024, avec…

Dans le clos de vigne associative de la Pierre à Fourneau, à Saint-Florent-le-Vieil : André Retailleau, vice-président de l'association Vigne et patrimoine du Montglonne, Daniel Thibault, trésorier adjoint et responsable des travaux et Roland Chevalier, viticulteur à la retraite et vice-président.
St-Florent adopte le cépage Floréal

À Saint-Florent-le-Vieil (Mauges-sur-Loire), l'association Vigne et patrimoine du Montglonne (VEPDM) a replanté une vigne dans…

Les métiers agricoles en vidéo

Ils se sont improvisés journalistes, vidéastes, monteurs : près d’une centaine de jeunes en formation agricole ont participé,…

Margot Mégis a détaillé les travaux engagés lors de la session.
Session Pac à Saumur
Réunis à Saumur pendant trois jours, 70 membres du syndicat Jeunes Agriculteurs ont réfléchi sur les contours de la future Pac.…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois