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Le pâturage tournant, un choix économe et efficace

Au Plessis-Grammoire, Jean-Pierre Leroyer privilégie l’herbe pâturée pour ses laitières, qui sont dehors une large partie de l’année. Les résultats laitiers sont au rendez-vous.

Dans l’exploitation de Jean-Pierre Leroyer, les normandes sont à l’herbe, jour et nuit, d’avril à fin octobre.  Il dispose de 
19 ha autour de la stabulation, « sans traverser de route ».
Dans l’exploitation de Jean-Pierre Leroyer, les normandes sont à l’herbe, jour et nuit, d’avril à fin octobre. Il dispose de
19 ha autour de la stabulation, « sans traverser de route ».
© AA

Les points déterminants pour un pâturage tournant efficace, Jean-Pierre Leroyer en voit plusieurs : « démarrer de bonne heure, pâturer court, ne pas hésiter à investir dans de bonnes variétés de ray-grass anglais et de trèfle blanc ». L’éleveur envoie ses vaches au pâturage parfois dès le 25 février. Cette année, les conditions n’ont permis de les faire sortir qu’au
15 mars et le silo de maïs ensilage a été fermé le 10 avril. En surface, il compte un « are par mois d’âge par animal ».   L’objectif qu’il se fixe est de tenir minimum 3 mois sans ré-ouvrir le silo. Et les résultats laitiers suivent, la production journalière étant de 22 à 23 kg de lait, suivant les parcelles, « autant qu’en ration hivernale ».
Cette année, pour essayer d’allonger le temps de pâturage, l’éleveur a implanté de la chicorée fourragère sur 2 ha. « C’est cher au semis, mais cela vaut la peine de le tenter. La valeur alimentaire est identique à l‘herbe ». Les vaches  y pâturent donc régulièrement. Autre avantage, les surfaces de prairies temporaires entrent dans la rotation. « Au bout de 5 ans, je sème une céréale sur le RGA, et j’économise 50 unités d’azote. Je travaille en non labour », détaille-t-il.
Seul à gérer son exploitation, Jean-Pierre Leroyer apprécie d’avoir ce temps sans manipulation de silo, sans paillage ni rabotage, qui lui donne de la souplesse pour se consacrer aux travaux des champs.

Produire à pas cher
Sa priorité se résume ainsi : « produire à pas cher, ne jamais engager de gros investissements ». En ce moment, le coût de concentré, sous forme de tourteau de soja acheté, s’élève à
5 euros/1 000 litres ( il monte à 40 euros en ration hivernale).
« En 100 % pâturage, j’apporte  1 kg de foin et 1 kg de céréales le matin ».
Même en hiver, même avec un prix du lait de base en  baisse, l’éleveur parvient à couvrir ses coûts de production. Notamment grâce à des taux élevés (46 de TB, 36 de TP). En avril 2016, la laiterie Tessier a rémunéré son lait 348 euros/1 000 litres, primes comprises (le prix de base est de 276 euros). « ça passe, mais cela ne laisse pas beaucoup de marge », souligne-t-il.

Retrouvez l'intégralité de l'article ainsi qu'un dossier de 8 pages sur la production laitière dans L'Anjou agricole du 3 juin 2016.

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