Aller au contenu principal

L’éducation au bien manger, une clé

Lorsqu’on arrive dans l’exploitation d’Hugues Lemesle, un mur rempli de plaques de concours se présente face à nous. La cour de l’exploitation est très bien entretenue, tout comme le local où la vente directe s’effectue. « C’est plus attirant pour le client, cela lui donne envie de revenir, ou de s’attarder sur l’exploitation », explique l’éleveur de 43 ans.

Sur l’exploitation d’Hugues Lemesle, à la Pouëze, environ 7 vaches et 3 veaux partent chaque année en vente directe. Le reste est commercialisé avec Bovinéo ou en tant que reproducteurs.
Sur l’exploitation d’Hugues Lemesle, à la Pouëze, environ 7 vaches et 3 veaux partent chaque année en vente directe. Le reste est commercialisé avec Bovinéo ou en tant que reproducteurs.
© AA

L’élevage d’Hugues Lemesle, installé à la suite de ses parents en système naisseur-engraisseur, représente de 90 à 100 vêlages par an, exclusivement en limousines. Située à La Pouëze, l’exploitation de 118 ha permet à l’agriculteur d’atteindre l’autonomie alimentaire à 90 %.


De la viande dans les cantines
Sur son exploitation, la vente directe ne représente pas la majeure partie de la commercialisation. Environ 7 vaches et 3 veaux partent chaque année. Le reste est commercialisé avec Bovinéo ou en tant que reproducteurs. « Mes parents ont débuté la vente directe au moment de la vache folle. Quand je me suis installé, j’ai repris la clientèle qu’ils avaient ».
Depuis, la gamme s’est étoffée, avec des colis, des plats préparés, du saucisson ou encore un partenariat avec deux cantines d’Erdre-en-Anjou. Ce dernier canal de commercialisation, c’est
« une opportunité avec plusieurs éleveurs, accompagnée par la Chambre d’agriculture », détaille Hugues Lemesle. 6 producteurs de bovins viande font partie de ce deal. Une demie vache part par an pour la restauration collective, permettant une belle valorisation pour l’agriculteur.
«  Si toute ma viande partait au prix de la vente directe, ce serait parfait ! ». Chaque mois, c’est un éleveur différent qui se positionne pour approvisionner les cantines. Au prix de
12,50 €/kg, les cuisiniers recherchent « du local, de la qualité et des morceaux simples, comme l’émincé ou la saucisse, à consommer pour les enfants », énumère l’éleveur.


Transmettre le goût
Ce canal de commercialisation a vocation à rester marginal. Stratégiquement, cela représente des périodes sans achats, comme durant les vacances, ou pendant le confinement. Mais au-delà des chiffres, cela représente surtout un moyen « d’apprendre aux plus jeunes à manger de la viande locale et de qualité. Ce sont les premiers vecteurs de changement dans nos habitudes », témoigne Hugues Lemesle. La transition vers des systèmes alimentaires plus locaux et soutenables, tant environnementalement que socialement, s’opère en douceur. Le confinement n’a pas été l’accélérateur dont tout le monde a tant parlé. « On a vu une sacrée augmentation durant le confinement. Depuis, ça a l’air de retomber ». Ainsi, les enfants, qui sont les consommateurs de demain, portent en eux la promesse d’un changement ardemment espéré par Hugues Lemesle.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

A compter du 1er juillet 2024, le remboursement de la TICPE sur les livraisons de GNR sera directement appliqué en pied de facture. Une victoire syndicale FNSEA-JA qui fait suite aux mobilisations syndicales du début d'année.
Mise en place du tarif réduit du GNR à la pompe

À partir du 1er juillet 2024, les exploitants agricoles bénéficieront directement du remboursement de la TICPE en pied de…

élections législatives
Lettre ouverte de la FDSEA aux candidats aux élections législatives

Madame, Monsieur,

Vous vous êtes portés candidats dans une circonscription du Maine-et-Loire pour les élections…

Les oignons semences sont déchiquetés chez Alexis Girard à Jumelles. Dans le même secteur, l'orage a couché des arbres dans les champs de maïs semences.
La grêle a fait des ravages en Anjou
Un orage de grêle s'est abattu dans certains secteurs du Maine-et-Loire, mercredi 19 juin. Les dégâts sur les cultures annuelles…
L'équipe de Modema Agri a intégré ses nouveaux locaux à Baugé le 1er mars.
Une nouvelle agenceà Baugé

Modema Agri vient d'ouvrir une nouvelle agence à Baugé-en-Anjou. Un projet qui marque une nouvelle étape de la réorganisation…

Le plan loup bientôt activé en Anjou

Le préfet  a décidé d'activer le premier niveau du plan loup dans le département. Une cellule de veille devrait être mise…

La délégation JA Pays de la Loire au congrès national dans la Vienne.
Un rapport d'orientation pour maîtriser l'avenir

C'est dans une ambiance bon enfant qu'a eu lieu la 57e  édition du congrès des Jeunes Agriculteurs à Poitiers (Vienne) du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois