L’élevage, un cercle vertueux du carbone
Lors des Seenoviales viande, mardi 3 octobre à Candé, les éleveurs en viande bovine ont pu voir en quoi réduire l’impact environnemental de son exploitation permet aussi d’améliorer son revenu.
« Certes, l’élevage produit des gaz à effet de serre et a un impact sur le réchauffement climatique », constate Christophe Grosbois, chargé de mission viande bovine pour la Chambre d’agriculture des Pays-de-la-Loire, lors du rendez-vous viande Seenoviales organisé mardi 3 décembre à Candé. « Mais l’élevage - en particulier en viande bovine - a un atout à faire valoir. Il est le seul secteur d’activité à pouvoir compenser ses émissions grâce au stockage de carbone. » Pour rappel, un hectare de prairie permet le stockage de 600 kg de CO2.
Pour mesurer la performance environnementale de son élevage, un diagnostic Cap2ER peut être réalisé. « Il permet de connaître les leviers pour améliorer son impact environnemental. » A l’issue de ce diagnostic, un plan d’action est établi avec l’éleveur pour une durée de 4-5 ans pour réduire l’impact sur le réchauffement climatique de son exploitation.
« Les leviers pour réduire son empreinte carbone sont les mêmes que ceux pour améliorer son revenu », souligne le chargé de mission de la Chambre d’agriculture. Ces leviers sont à tous les niveaux : sur la conduite du troupeau, la gestion des déjections, de l’alimentation, de la fertilisation animale... Réduire l’intervalle entre chaque vêlage, l’âge du premier vêlage, éliminer les animaux improductifs... Ces marges de manœuvre, connues pour optimiser sa production, vont aussi permettre de réduire la production de gaz à effets de serre d’un troupeau d’élevage allaitant.
Autre poste qui joue à la fois à l’économie et l’environnement : la consommation de fioul. En moyenne, une exploitation en élevage allaitant consomme de 10 000 l à 15 000 l de fioul par an. « L’agriculteur peut privilégier un circuit court au bâtiment, allonger les périodes de pâturage, simplifier les pratiques ou bien juste bien régler son tracteur ». Ces différentes pratiques permettent de réduire de 10 à 20 % la consommation de fioul liée au tracteur.