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Les Cuma, acteurs nécessaires de la transition

Le vendredi 31 janvier s’est déroulée l’assemblée générale de la section Maine-et-Loire des Cuma. L’après-midi était consacrée à l’importance de celles-ci dans un monde en transition.

© AA

Plus d’une centaine de personnes a assisté aux assemblées statutaires de la matinée, puis aux interventions de la fin de journée. Le thème de l’après-midi, “Cent transition, en Cuma : actions !”, a permis d’aborder la place et le rôle des Cuma dans les transitions agroécologiques et alimentaires.

L’agriculture : victime, cause, solutionBruno Parmentier est conférencier, ancien directeur de l’ésa. Lorsqu’il évoque le futur de l’agriculture, ce septagénaire, auteur de nombreux ouvrages, connait le sujet. « Ce métier va être totalement transformé dans 20 ans ». Cependant, pas question de taper sur l’agriculture. « Je félicite les agriculteurs. On mange beaucoup, et beaucoup mieux qu’avant », constate le scientifique, qui rapelle l’existence de tickets de rationnement dans sa jeunesse. Cependant, pour l’ancien directeur de l’ésa, il faut impérativement se tourner vers une agriculture écologiquement intensive, et ce massivement. « La chimie, que l’on a utilisé pour s’affranchir de la nature, a atteint ses limites. Il faut absolument réapprendre à travailler avec les écosystèmes ». Partisan de l’agriculture de conservation et de l’agroforesterie, le scientifique dresse un constat inquiétant sur les effets du réchauffement climatique sur l’agriculture. En 2050, le climat angevin sera comparable au climat niçois. Les maladies, tout comme les événements climatiques extrêmes, vont s’intensifier. « Nos outils ne marchent plus. La situation est grave, mais pas désespérée ».Toutefois, à l’échelle mondiale, 3 problèmes majeurs se dressent face au monde agricole : la surpopulation, la surconsommation de viande et le gaspillage alimentaire. « En combinant ces 3 problèmes, il faudrait produire 70 % de plus ». Autant dire que la sécurité alimentaire est loin d’être assurée, alors qu’elle est garante de la paix mondiale.

Les Cuma en fer de lance« On va passer d’une agriculture mal de dos à une agriculture mal de tête. Il va falloir réfléchir ensemble, en plus de partager des risques », relate Bruno Parmentier. On devine en filigrane l’importance des Cuma, et du collectif de manière générale. L’accompagnement dans les transitions se fera grâce à un solide appui technique, comme, par exemple, pour le passage à une agriculture de conservation. Mais l’agriculture de demain « c’est la technologie, les robots, et les Cuma vont avoir un rôle primordial ! ».

La fin de journée a permis de mettre en lumière le rôle des Cuma dans ce changement. Ainsi, la Cuma Défis 85 s’est munie d’un toasteur de semences, de la marque Necmar. Le coût, de 120 000 €, est amorti sur 7 ans. Ce toasteur se déplace d’exploitation en exploitation, et permet de rendre les protéagineux assimilables par les vaches. En plus des bénéfices environnementaux, le toasteur permet de diminuer la dépendance protéique, de gagner en autonomie sur l’exploitation et d’avoir une maîtrise de ses coûts alimentaires.Un bel exemple de ce que les Cuma ont à apporter à l’avenir.

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