Aller au contenu principal

INTERVIEW
Les feux sont au vert et les prix dans le rouge

Nicolas Gohier, administrateur FDL a participé au congrès de la FNPL à Nantes.

"La filière vit un grand  changement car nous sommes à un tournant : celui d'intégrer l'idée qu'en mars 2015, il n'y aura plus de quotas gérés par les Pouvoirs publics, mais des contrats qui lient une entreprise à un producteur", souligne Nicolas Gohier.
"La filière vit un grand changement car nous sommes à un tournant : celui d'intégrer l'idée qu'en mars 2015, il n'y aura plus de quotas gérés par les Pouvoirs publics, mais des contrats qui lient une entreprise à un producteur", souligne Nicolas Gohier.
© AA
Au cours du congrès FNPL, la semaine dernière à Nantes, il a  été beaucoup question du prix. Mais, au delà, quels enjeux et quel avenir voyez-vous pour la filière laitière française ?
Nicolas Gohier : La filière vit un grand  changement car nous sommes à un tournant : celui d'intégrer l'idée qu'en mars 2015, il n'y aura plus de quotas gérés par les Pouvoirs publics, mais des contrats qui lient une entreprise à un producteur. On ignore encore les modalités exactes de cessibilité des contrats, comme le prévoit la loi, mais il faut que l'ensemble de la filière reste vigilante. Le risque est grand, si on n'y prend garde, de vider des régions de leur production laitière, pour des raisons de manque de rentabilité de collecte par exemple. À la FNPL, nous avons toujours plaidé pour une production répartie sur tout le territoire. Sinon, il y a un vrai risque, à terme, pour la filière française. D'autant que beaucoup de producteurs sont démotivés et arrêtent.

Face à cela, c'est le prix le meilleur rempart ?
C'est le prix, oui. Le prix est la préoccupation première, aujourd'hui, des producteurs et cette préoccupation les empêche peut-être de se projeter sur l'importance d'une filière bien organisée et sur les orientations nécessaires. Le prix, parce que dans un marché mondial porteur, les producteurs ne comprennent pas qu'ils ne soient pas mieux payés. C'est vraiment incompréhensible : les feux sont au vert et les prix dans le rouge.

Parallèlement à la structuration de la filière, quels sont les moyens d'action pour revaloriser les prix ?
J'en vois trois. Agir sur la diminution de nos charges, en augmentant et optimisant les surfaces, en diminuant les intrants. La marge est étroite, car les cours sont mondiaux. Obtenir de la grande distribution une revalorisation des prix et des consommateurs qu'ils acceptent de payer un peu plus cher leur alimentation. Pour les premiers, notre moyen, c'est l'action ; pour les seconds, c'est l'information. Enfin, la Pac : il faut redistribuer et rééquilibrer les aides. Le recouplage, demandé par la FNPL, pourrait contribuer à limiter la casse.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Royale, de la SCEA Gaborit, à Maulévrier.
La grande championne jersiaise est Royale
Parmi les prix reçus par les éleveurs angevins au Salon de l'agriculture, celui de la grande championne a été attribué à Royale,…
Alors que les conditions météo ont rendu difficile l'accès aux parcelles agricoles, cette mesure doit permettre de réaliser les travaux d'entretien dans les semaines à venir, et jusqu'au 15 avril.
Les haies peuvent être élaguées jusqu'au 15 avril

La FDSEA et les JA49 ont obtenu le report de la date d'interdiction de taille des haies.

Cédric Lioton, conseiller agronomie à CerFrance 49, a présenté les principes de l'agriculture régénératrice.
Des pistes pour faire remonter le taux de matière organique

CerFrance 49 organisait cette semaine plusieurs formations pour les agriculteurs ayant souscrit des MAEC. Avec un fil rouge, l…

A l'EARL le Pont Montreuil, à Châtelais : Thomas Jolly, conseiller territoire à la Chambre d'agriculture, Alexandre Mosset, chargé de mission agriculture et environnement à Anjou Bleu Commmunauté, Marc, conseiller agricole en recherche d'une exploitation et l'agriculteur Jean-Claude Fournier. "Je suis prêt à faire un parrainage si le jeune le souhaite", a souligné le futur cédant.
Un premier agribus en Segréen pour visiter des fermes à reprendre

Vendredi 21 mars, la Chambre d'agriculture et Anjou Bleu Communauté ont organisé le premier agribus en Maine-et-Loire. Un…

En matière de phytosanitaires, le SRAL attire l'attention des agriculteurs sur l'absence d'équipements de protection individuels, des pulvérisateurs non contrôlés et sur les conditions d'emploi des produits.
Un bilan des contrôles qui va dans le bon sens

Vendredi 21 mars, le Préfet a réuni la profession agricole et tous les services de l'Etat pour faire un bilan des contrôles…

Qui sont les nouveaux agriculteurs ?

Alors que le renouvellement des générations est un enjeu majeur, l'Esa a mené l'enquête Agrinovo, sur les nouveaux…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois