Aller au contenu principal

Les propositions de Bruxelles pour la Pac post 2020

© AA

La Commission européenne présente le 1er juin à 11 h 30 ses propositions pour la future Pac qui doit, théoriquement, entrer en vigueur début 2021 même si les discussions préalables sur le cadre financier pluriannuel 2021-2027 risquent de retarder les négociations.

Les principaux objectifs sont la simplification (qui passe surtout par une plus grande subsidiarité accordée aux États-membres, notamment en matière de verdissement) et un meilleur ciblage des aides (pour compenser la forte réduction du budget de la Pac de 15 % en termes réels et à périmètre constant par rapport à la période actuelle).

Bruxelles prévoit d'introduire un plafonnement obligatoire des aides par exploitation et par an de 100 000 EUR avec une dégressivité appliquée dès 60 000 EUR, de réviser la structure des paiements directs dont la conditionnalité est renforcée, et de limiter le recours aux soutiens couplés à 10 % des enveloppes nationales (plus 2 % supplémentaires pouvant être consacrés aux cultures protéiques).

Ce projet de réforme se compose de trois textes :

- un règlement régissant l'aide aux plans stratégiques devant être établis par les États-membres dans le cadre de la politique agricole commune (couvrant à la fois les paiements directs, les mesures de marchés et le développement rural),

- un règlement relatif au financement, à la gestion et au suivi de la politique agricole commune (dit règlement horizontal,

- un dernier règlement modifiant la législation en place sur l'organisation commune des marchés dans le secteur des produits agricoles.

Ce projet sera discuté dès les prochains jours entre les ministres de l'agriculture des Vingt-huit qui se retrouvent les 4 et 5 juin à Sofia (Bulgarie) pour un Conseil informel.

Des plans stratégiques pour déléguer la mise en œuvre aux États-membres

Principale innovation de cette nouvelle Pac, imaginée par la Commission européenne pour donner plus de marge de manœuvre aux Vingt-sept, les plans stratégiques couvrant à la fois les premier et le deuxième piliers devront être élaborés – sur la base d’objectifs européens communs – et gérés par les États membres après approbation de Bruxelles. Une nouvelle conditionnalité renforcée, qui intégrera le verdissement introduit en 2013, va s’appliquer à toutes les aides directes. Sur la base de 13 exigences réglementaires – telles les directives nitrates, oiseaux, habitats, bien-être animal… - et de 12 bonnes conditions agro-environnementales (BCAE), dont cinq nouvelles (rotation des cultures, maintien des prairies permanentes, outils de gestion durable des nutriments, surfaces non productives) définies au niveau européen, les États membres devront préciser les règles à suivre au niveau national ou régional pour les agriculteurs. La Commission européenne évaluera ces plans et leurs avancées au moyen d’une série d’indicateurs de résultats et pourra, y compris en cours de programmation, et si les progrès sont jugés insuffisants, demander à l’État membre concerné de mettre en œuvre les mesures correctives nécessaires. À l’inverse, un système de récompense est prévu, avec un bonus pour les États membres qui auront rempli leur contrat écologique.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

En matière de phytosanitaires, le SRAL attire l'attention des agriculteurs sur l'absence d'équipements de protection individuels, des pulvérisateurs non contrôlés et sur les conditions d'emploi des produits.
Un bilan des contrôles qui va dans le bon sens

Vendredi 21 mars, le Préfet a réuni la profession agricole et tous les services de l'Etat pour faire un bilan des contrôles…

Olivier Brault succède à Régis Alcocer

Le vigneron Olivier Brault, installé à Brissac Loire Aubance, préside désormais les Caves de la Loire, pour deux années avant…

Alors que les semis de printemps démarrent, les canons effaroucheurs à gaz doivent être implantés au minimum à 150 mètres des habitations riveraines.
Les effaroucheurs sonores autorisés jusqu'au 30 juin

L'utilisation des canons à gaz pour protéger les semis de printemps est régie par un nouvel arrêté préfectoral de 2024, avec…

Dans le clos de vigne associative de la Pierre à Fourneau, à Saint-Florent-le-Vieil : André Retailleau, vice-président de l'association Vigne et patrimoine du Montglonne, Daniel Thibault, trésorier adjoint et responsable des travaux et Roland Chevalier, viticulteur à la retraite et vice-président.
St-Florent adopte le cépage Floréal

À Saint-Florent-le-Vieil (Mauges-sur-Loire), l'association Vigne et patrimoine du Montglonne (VEPDM) a replanté une vigne dans…

Les métiers agricoles en vidéo

Ils se sont improvisés journalistes, vidéastes, monteurs : près d’une centaine de jeunes en formation agricole ont participé,…

Margot Mégis a détaillé les travaux engagés lors de la session.
Session Pac à Saumur
Réunis à Saumur pendant trois jours, 70 membres du syndicat Jeunes Agriculteurs ont réfléchi sur les contours de la future Pac.…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois