Aller au contenu principal

environnement
Limiter les émissions de gaz en élevage

Des leviers d’action en agriculture pour réduire les émissions de gaz, afin d’améliorer la qualité de l’air

Dylan Chevalier de la CRAPL, Paul Ponchant de l’Itavi, Nadine Guingand de l’Ifip et Solène Lagadec de la CRAB.
Dylan Chevalier de la CRAPL, Paul Ponchant de l’Itavi, Nadine Guingand de l’Ifip et Solène Lagadec de la CRAB.
© AA

Selon les chiffres d’Air Pays de la Loire, l'agriculture de la région pollue l'air. Elle est responsable de 98 % de l’ammoniac  (NH3) dans l’air, de 30 % des gaz à effet de serre (GES), de 37 % des particules PM 10, et de 15 % des particules PM 2,5. Des chiffres révélés lors du premier forum régional “Air et agriculture : des leviers d’amélioration sources de performances pour les agriculteurs.” Un forum qui s’est tenu, le 28 janvier, à Angers. Ces gaz sont nocifs pour l’environnement mais aussi pour la santé humaine. Surtout les particules PM 2,5, qui peuvent entraîner des maladies respiratoires. Mais loin d’être alarmiste, Arnaud Rebours, directeur adjoint d’Air Pays de la Loire a rappelé que “la situation se stabilise, voire s’améliore.” Entre autres, grâce aux leviers d’actions mis en place par la profession agricole.

En volailles

En volaille, selon Dylan Chevalier, de la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire, la réduction d’émission de gaz passe par des bâtiments de plus en plus innovants. Voire des bâtiments d’élevage basse consommation ou à énergie positive. “Même si cela représente un investissement de 15 % supplémentaire par rapport à un bâtiment standard, l’éleveur économise 6 000 euros par an. Et réduit de 15 tonnes les GES. Autre solution, le récupérateur de chaleur. 25 % du parc avicole de l’Ouest en est équipé aujourd’hui, précise Dylan Chevalier. Il permet une économie d’énergie de 30 %. Pour les poussières, génératrices de particules, le conseiller préconise une bonne gestion de la litière. Ou encore la brumisation d’eau ou un système d’abattement de poussière en sortie d’air des poulaillers.

En porcs

En porc, les gaz proviennent principalement des animaux et des déjections.  La réduction des émissions passe par des apports en adéquation aux besoins de l’animal. “Cela limite les excréments”, explique Nadine Guingand, de l’Ifip. Pour les déjections, des techniques comme le flushing (utilisation de la fraction liquide du lisier comme chasse d’eau) ou encore le raclage (séparation de la phase liquide de la phase solide) permettent de réduire 20 à 50 %
les émissions d’ammoniac. La couverture des fosses de stockage est aussi une autre solution apportée par  Nadine Guingand. à l’épandage, les rampes pendillards et à enfouisseurs permettent aussi de réduire jusqu’à 90 % les émissions de NH3. “Beaucoup de solutions existent et ne sont pas adaptées à tous les types d’exploitations. Elles ont un coût supplémentaire qu’il faut bien intégrer.”

L’élevage porcin émet aussi des particules. “Davantage de PM 10 que de PM 2,5”, remarque Solène Lagadec, de la Chambre d’agriculture de Bretagne. Elles proviennent des poussières de l’élevage. Les porcs en sevrage en produisent le plus. Pour limiter ces émissions, le traitement de l’air par biofiltration ou par lavage est l’une des solutions que Solène Lagadec a présentées lors du forum.

En bovins

Que ce soit en bovins viande ou lait, réduire l’âge au vêlage permettrait de limiter les gaz à effets de serre. “En moyenne en élevage lait, l’âge pourrait être réduit de deux mois. Passant de 30 mois à 28 mois par exemple. Et en viande de 6 à 12 mois”, note Charlotte Morin, de la Chambre de Mayenne.

H.R.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Benoit Frémy et ses vaches prim'holstein.
Il concourt pour le titre de Mister France Agricole 

Éleveur à Segré-en-Anjou Bleu (Le Bourg-d'Iré), Benoit Frémy est engagé dans le concours Mister France Agricole. Le public a…

Zones réglementées IAHP dans le Maine-et-Loire et nord-est de la Vendée au 19 novembre 2025.
1er cas d'Influenza aviaire dans un élevage du Maine-et-Loire

La Préfecture de Maine-et-Loire a confirmé ce mercredi 19 novembre la détection d'un foyer d'influenza aviaire hautement…

Les partenaires du projet Vitivolt : Xavier Besson (LDDV), James Ronsin-Coumel (Altarea énergies renouvelables), Bertrand Pinel, chef de projet Vitivolt (Terrena Innovation), David Grellier (domaine Château la Varière), Jean-Philippe Priarollo (Terrena Energies).
Un démonstrateur agrivoltaïque unique en Val de Loire 

Pionnière dans le Val de Loire, une centrale agrivoltaïque expérimentale est installée depuis ce printemps au domaine Château…

Le nouveau bâtiment de 1 700 m2 mesure 18 m de large.
Un bâtiment neuf de 1 700 m2
Le groupement volailles de Terrena soutient la construction nouveaux bâtiments. Témoignage de Nicolas Ramond, qui dispose d'un…
A Bellême dans l'Orne, les FDSEA et les JA ont organisé une manifestation symbolique vendredi, pendant pendant qu'Emmanuel Macron était à Belém, au Brésil.
Un jour c'est oui, le lendemain c'est non
En moins d'une semaine, le président de la République s'est tour à tour déclaré « plutôt positif » au traité UE…
Débats et perspectives : la FDSEA 49 accueille Julien Denormandie

La FDSEA 49 organise un événement majeur le 20 novembre prochain : le syndicat accueillera l'ancien ministre de l'Agriculture…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois