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L’installation, une démarche expliquée aux jeunes
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Expliquer l’accompagnement à l’installation des porteurs de projet, tel est l’objectif que se fixe le syndicat Jeunes agriculteurs lorsqu’il rencontre des élèves en formation agricole.
Les dix élèves de terminale de Bac pro CGEA option vignes et vins se sont montrés très intéressé par le fonctionnement de l’exploitation de François Plumejeau.
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Ils étaient dix élèves de terminale de Bac pro CGEA (Conduite et gestion d’exploi-tation agricole) option vignes et vins, lundi au Domaine de la Gonorderie, à Brissac- Quincé. Le syndicat Jeunes agriculteurs organisait une journée “Demain, je m’installe” pour expliquer le parcours à l’installation. Les élèves ont rencontré François Plumejeau,lauréat 2012 du prix régional à l’installation (voir ci-dessous). Le but : expliquer sa démarche.
S’installer dans l’agriculture. Plus facile à dire qu’à faire. Le projet est ambitieux mais la démarche est longue. “Il faut compter entre un an et 18 mois”, explique Antoine Lardeux, vice-président de JA Maine-et-Loire. “C’est vrai que c’est long et compliqué”, reconnaît le viticulteur. “Mais, ça en vaut la peine”.
Les élèves, eux, ont déjà des projets plein la tête. Certains se voient caviste, commerciaux... D’autres veulent s’installer, pour la plupart des fils de viticulteurs. Mais pas après leur bac pro. “Aujourd’hui la moyenne d’âge pour l’installation est de 28 ans”, explique le vice-président du syndicat. La majorité veulent poursuivre leurs études pour faire un BTS et “pourquoi pas une licence après”, comme ils disent. Et surtout se faire leur propre expérience. François Plumejeau les y incite d’ailleurs : “Dans notre métier, la commercialisation c’est une part importante avec l’export entre autres. N’hésitez pas à partir dans des pays anglophones. L’anglais c’est essentiel pour négocier vers l’étranger”, conseille le jeune viticulteur installé en mai 2011, hors cadre familial. “Moi avant de m’installer, j’ai fait six vinifications”.
La première démarche pour bâtir son projet : “contacter le point info installation de la Chambre d’agriculture”, selon Antoine Lardeux. “On vous informera sur les démarches quelle que soit l’avancée du projet et vous pouvez vous inscrire au Répertoire départ- installation. On vous transmet les coordonnées de cédants qui correspondent à vos critères.” Autre conseil du vigneron : “il faut se faire connaître pour trouver un cédant. Moi, j’ai prospecté pendant des mois, je me suis fait un réseau.”
Une fois l’exploitation trouvée, place au montage du dossier. Le viticulteur, lui, avait l’avantage d’avoir une formation comptable, il a donc monté son projet de développement économique “facilement”, reconnaît-il. “Mais les centres de gestion sont une vraie aide.Ils permettent de se poser les bonnes questions”. L’agriculteur doit toujours maîtriser le projet.
Une étude réalisée par JA Pays de la Loire a identifié plusieurs clés à la réussite d’une installation : le foncier, le financement, la viabilité. “Avoir un apport n’est pas non plus essentiel”, explique François Plumejeau. “Je n’en avais pas et la banque m’a quand même suivi”. Pour Marc Pille, du Crédit agricole, “l’important est la rentabilité économique de l’exploitation”. Autre point souligné par JA : l’installation doit être vivable. “Il faut savoir conciler vie professionnel et vie de famille”.
Les élèves ressortent ravis de cette rencontre. Comme Thomas Charrais. Il n’est pas fils d’agriculteur mais a bien l’intention de s’installer un jour : “çela me rassure de voir que c’est possible”. Emmanuel Asseray, lui est fils de viticulteur à Vauchrétien. Pour lui, s’installer, oui mais “pas avant 26-28 ans”. Une journée comme celle-ci lui a permis de réfléchir à l’avenir et “donne des idées pour plus tard”.
S’installer dans l’agriculture. Plus facile à dire qu’à faire. Le projet est ambitieux mais la démarche est longue. “Il faut compter entre un an et 18 mois”, explique Antoine Lardeux, vice-président de JA Maine-et-Loire. “C’est vrai que c’est long et compliqué”, reconnaît le viticulteur. “Mais, ça en vaut la peine”.
Les élèves, eux, ont déjà des projets plein la tête. Certains se voient caviste, commerciaux... D’autres veulent s’installer, pour la plupart des fils de viticulteurs. Mais pas après leur bac pro. “Aujourd’hui la moyenne d’âge pour l’installation est de 28 ans”, explique le vice-président du syndicat. La majorité veulent poursuivre leurs études pour faire un BTS et “pourquoi pas une licence après”, comme ils disent. Et surtout se faire leur propre expérience. François Plumejeau les y incite d’ailleurs : “Dans notre métier, la commercialisation c’est une part importante avec l’export entre autres. N’hésitez pas à partir dans des pays anglophones. L’anglais c’est essentiel pour négocier vers l’étranger”, conseille le jeune viticulteur installé en mai 2011, hors cadre familial. “Moi avant de m’installer, j’ai fait six vinifications”.
La première démarche pour bâtir son projet : “contacter le point info installation de la Chambre d’agriculture”, selon Antoine Lardeux. “On vous informera sur les démarches quelle que soit l’avancée du projet et vous pouvez vous inscrire au Répertoire départ- installation. On vous transmet les coordonnées de cédants qui correspondent à vos critères.” Autre conseil du vigneron : “il faut se faire connaître pour trouver un cédant. Moi, j’ai prospecté pendant des mois, je me suis fait un réseau.”
Une fois l’exploitation trouvée, place au montage du dossier. Le viticulteur, lui, avait l’avantage d’avoir une formation comptable, il a donc monté son projet de développement économique “facilement”, reconnaît-il. “Mais les centres de gestion sont une vraie aide.Ils permettent de se poser les bonnes questions”. L’agriculteur doit toujours maîtriser le projet.
Une étude réalisée par JA Pays de la Loire a identifié plusieurs clés à la réussite d’une installation : le foncier, le financement, la viabilité. “Avoir un apport n’est pas non plus essentiel”, explique François Plumejeau. “Je n’en avais pas et la banque m’a quand même suivi”. Pour Marc Pille, du Crédit agricole, “l’important est la rentabilité économique de l’exploitation”. Autre point souligné par JA : l’installation doit être vivable. “Il faut savoir conciler vie professionnel et vie de famille”.
Les élèves ressortent ravis de cette rencontre. Comme Thomas Charrais. Il n’est pas fils d’agriculteur mais a bien l’intention de s’installer un jour : “çela me rassure de voir que c’est possible”. Emmanuel Asseray, lui est fils de viticulteur à Vauchrétien. Pour lui, s’installer, oui mais “pas avant 26-28 ans”. Une journée comme celle-ci lui a permis de réfléchir à l’avenir et “donne des idées pour plus tard”.