Fourrages
Maïs ensilage : il y aura de tout
Après une année 2007 exceptionnelle, la nouvelle récolte s’annonce plus dans la norme et plus hétérogène.
À semis tardifs, récolte automnale. Avec des semis de maïs qui se sont étirés jusqu’au 20 juin, les ensilages ne s’achèveront pas tôt cette année. Ils accusent un mois de décalage par rapport aux années précédentes. Il reste à espérer qu’un gel ne pénalise pas les parcelles les plus tardives. Les chantiers ont commencé un peu partout sur le département, depuis la semaine dernière et les machines tournent à plein cette semaine. « Ce sont les types de sols, plus encore que les dates de semis, qui marquent la différence de maturité des maïs, a observé Innocent Pambou, de la Chambre d’agriculture. C’est dans les terres les plus sableuses, comme celles des Trinottières à Montreuil-sur-le-Loir, que le taux de matière sèche est le plus élevé. Là-bas, nous avons ensilé des maïs à 36 % de matière sèche » À Vivy, par exemple, les premiers maïs ont été récoltés il y a quinze jours déjà. Avec des rendements « un peu inférieurs à 2007, explique Vincent Rétif, du Gaec des Monteaux. Il nous faudra 41 hectares, contre 35 l’an dernier, pour remplir notre silo ». La concentration des grains est au rendez-vous, mais le volume est un peu faible.
Des problèmes de stocks
Globalement, en dehors de ces zones sableuses, le grain a bien du mal à mûrir. « Il gagne 0,3 points de matière sèche par jour, contre 0,5 à 1 point d’habitude en fin de saison, explique Pierrick Kernen, de Bovicap conseils. Il ne faudra pas hésiter à ramasser du maïs un peu plus vert pour éviter le gel, et penser à récolter à 15 -16 mm si le taux de matière sèche est faible ». Si les rendements devraient s’établir à de bons niveaux, il faut s’attendre à des valeurs alimentaires assez faibles. Ces récoltes tardives, ajoutées au nombre plus important d’animaux dans les élevages causent aussi des problèmes de stocks. Certains agriculteurs pourraient être tentés d’ensiler des maïs prévus à l’origine pour le grain.
S.H.