Néonicotinoïdes : l’AGPB appelle les sénateurs à ne pas voter l'interdiction
L’AGPB (producteurs de céréales à paille) a demandé le 28 avril aux sénateurs de ne pas suivre les députés sur la voie de l’interdiction des néonicotinoïdes, lors de l’examen en seconde lecture du projet de loi biodiversité à partir du 2 mai. Un appel à « revenir au texte adopté en première lecture », selon une note d'information. Les producteurs « font leur les arguments qu’avaient invoqués le ministre (Stéphane Le Foll) lui-même contre l’interdiction », à savoir « les effets négatifs d'une telle mesure, tant pour les insectes pollinisateurs et la protection de l'environnement que pour l'économie des exploitations ».
30 % des surfaces cultivées en blé et orge sont concernées par le traitement de semences à l’imidaclopride, d’après les chiffres du syndicat. Cet insecticide de la famille des néonicotinoïdes permet de lutter « efficacement » contre les ravageurs, soulignent les producteurs de l’AGPB, pour qui cela évite des pertes de rendement liées à la jaunisse nanisante de 30 % pour l’orge, 21 % pour le blé. En matière d’évaluation des risques, l’avis de l’Anses du 7 janvier 2016 « n’a absolument pas proposé d’extension du moratoire en vigueur », poursuit le communiqué.