Aller au contenu principal

Arboriculture
Pommes : une année à petits calibres

La récolte débutera avec deux semaines de retard par rapport à une année normale aux Vergers de la Tesserie. 

“Malgré les éclaircissages réalisés cet été, il reste un certain nombre de pommes à très petits calibres”, constate Pascal Pineau, arboriculteur à Saint-Pierre-Montlimart.
“Malgré les éclaircissages réalisés cet été, il reste un certain nombre de pommes à très petits calibres”, constate Pascal Pineau, arboriculteur à Saint-Pierre-Montlimart.
© AA

“Au mois d’août encore, nous envisagions de récolter à partir du 9 septembre, mais on démarrera finalement le 16. Les fruits ne sont pas assez matures”. Dans les 220 hectares des Vergers  de la Tesserie et des Vergers des Mauges, la végétation a pris du retard, à cause du printemps pluvieux. Un retard “qui ne se rattrape que partiellement”, souligne l’arboriculteur, Pascal Pineau, élu en juin à la tête du syndicat des producteurs de fruits de Maine-et-Loire. Un impact sur le tonnage Conséquence, des calibres à la baisse. “La perte de calibre devrait être de 5 mm par pomme. Cela n’est pas anodin, ça peut impacter jusqu’à 10 à 15 % le tonnage à l’hectare.” Les pommiers de l’exploitation produisent en général 12 à 13 000 tonnes par an. En 2012, année très impactée par les aléas climatiques, seules  9 000 tonnes avaient été récoltées. Après cette faible récolte, pour 2013, “on s’attend à faire 11 500 à 12 000 tonnes”, pronostique l’agriculteur.  “On sensibilise déjà les acheteurs sur le fait que les pommes seront plus petites”, explique l’arboriculteur, adhérent de l’OP (Organisations de producteurs) Pom’évasion.  Ces pommes de petite taille pouraient davantage intéresser le marché britannique, par exemple, la production de Pom’évasion étant écoulée pour la moitié environ à l’export. Les tout petits fruits seront moins valorisés, ils partiront à la transformation. Petites certes, mais d’une bonne qualité gustative : “les pommes sont belles, d’un bon aspect épidermique”, nuance-t-il. Chez Pascal Pineau, la récolte débutera par les elstar, puis les gala, les golden et les canada gris. Puis suivront les braeburn, chanteclerc, ariane, jazz... Une quinzaine de variétés sont produites sur le verger. Une récolte moins échelonnéeEn cette année atypique, il faut peut-être s’attendre à un phénomène d’embouteillage pour la récolte. “C’est le risque, si les variétés les plus tardives rattrapent un peu leur retard, on aura sans doute une cueillette moins échelonnée que d’habitude”, envisage Pascal Pineau. La gestion des chantiers pourrait s’en trouver compliquée. Les étudiants seront, par exemple, moins disponibles, vu le retard pris par la végétation. L’entreprise, de 45 salariés permanents, emploie généralement 200 saisonniers entre le 10 septembre et le 15  octobre. Certains d’entre eux viennent de Pologne. Cette année, les saisonniers seront aussi nombreux, mais n’arriveront que le 25 septembre. “En attendant la cueillette, on suit l’évolution des fruits au jour le jour”, note le professionnel. D’autant plus que les précipitations annoncées ces prochains jours font craindre le retour de maladies fongiques.  L’exploitation, qui possède 11 hectares en agriculture biologique, “une sorte de laboratoire d’expérimentation”,  a réduit de façon importante l’application de phytos, notamment les applications proche récolte. Elle espère y avoir le moins possible recours avant que les premières plateformes ne pénètrent entre les rangs.

S.H.

Formation-emploi

Le contrat de qualification en arboriculture sur les rails

Le dispositif mis en place par le syndicat des producteurs de fruits et le Geiq débute cet automne. Une formation en alternance est proposée avec des sessions au Campus de Pouillé et au CNPH de La Ménitré. Pascal Pineau, de Saint-Pierre-Montlimart, fait partie des arboriculteurs qui ont embauché dans ce cadre. “Le salarié est arrivé lundi, raconte-t-il. L’objectif pour nous est, s’il le souhaite, de l’embaucher au terme de son contrat de professionnalisation”. L’arboriculteur se montre très enthousiaste : “Nous, professionnels, ne sommes pas formateurs. Cette formule est un formidable moyen d’accompagnement pour les salariés. Par la diversité des thèmes abordés, elle leur donnera une vision très large du métier”.La formation ne fait pas le plein pour l’instant. Les personnes intéressées peuvent encore s’incrire. Renseignements auprès du Syndicat des producteurs de fruits : 02 41 96 76 82.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

FDSEA et JA en tête dans le Maine-et-Loire

Le dépouillement du scrutin des élections Chambre d'agriculture qui s'est clôturé le 31 janvier 2025 avait lieu ce jeudi 6…

JA et FDSEA l'emportent dans le Maine-et-Loire

A l'issue du dépouillement des votes à la Préfecture de Maine-et-Loire le 6 février dernier, le Préfet a proclamé les…

Anthony Germond, trésorier de la Cuma Biolys ; Alexis Leroy, salarié, et Jérémy Boutin, devant le matériel de la Cuma, l'automoteur d'épandage Holmer et la tonne.
Une organisation collectivepour l'épandage de digestat
À Bellevigne en Layon (Faveraye Machelles), la Cuma Biolys gère l'épandage de digestat de deux unités de méthanisation, fédérant…
Un mois avant le concours, Roosevelt est isolé du troupeau, dans un box paillé généreusement pour le préserver des blessures et salissures.
Roosevelt monte à Paris

Roosevelt, le taureau de Thierry Hamard est sélectionné pour le concours de la race charolaise au Salon de l'agriculture à…

Yves Maho, Sophie Ammann et Bixintxo Aphaule, cidriculteurs dans le Morbihan, la Sarthe et les Pyrénées Atlantiques.
Cidriculteur, un métier encore trop méconnu
Tout comme la bière, le cidre a désormais sa place au Salon des vins de Loire, signe d'un décloisonnement entre les boissons. Une…
Elections Chambre d'agriculture 2025

Que faire si vous avez perdu ou n'avez pas reçu votre matériel de vote ?

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois