Aller au contenu principal

Viticulture
Premiers coups de sécateur au domaine du Haut Bellay

Le domaine du Haut Bellay a commencé à vendanger les parcelles de chardonnay ce mercredi. Malgré la forte pluviométrie de l'année, compliquant les interventions dans les vignobles, la récolte s'annonce bonne.

C'est sous la pluie que le domaine du Haut Bellay a démarré les vendanges 2024. "On espère du beau temps pour la suite, reconnaît Marie Bugnicourt ce mercredi matin. Il y a eu assez d'eau durant la saison". À l'heure de récolter les baies des 15 ha de vignoble, dont la moitié est en agriculture biologique, l'autre en conversion, la directrice de l'exploitation du lycée agricole Edgard-Pisani, à Montreuil-Bellay, se réjouit du bon état sanitaire du feuillage et des grappes. "Cela valait donc le coup de batailler, constate-t-elle. Car l'année a été éprouvante, particulièrement dans la lutte contre le mildiou. Nous avons appliqué 13 traitements de bouillie bordelaise et soufre - du jamais vu depuis que je suis en poste- pour préserver notre production".

Date de vendanges "normale"

Parmi les différents cépages du domaine, le chardonnay est le premier dans lequel les élèves de Premiere CGEVV(1) sont intervenus. "C'est le plus précoce, rappelle Marie Bugnicourt. Mais pour une fois nous retrouvons des dates normales de début des vendanges, autour de la mi-septembre. Ces dernières années, nous donnions les premiers coups de sécateur autour du 20 août, bien avant la rentrée". Pour la partie production, la directrice est épaulée par Sébastien Guillemet, salarié de l'exploitation. Les baies de ces 45 ares sont destinées à la cave coopérative Robert et Marcel, à laquelle adhère le domaine, pour produire du crémant. "Nous avons 1,3 ha de notre production engagé auprès de la coopérative, indique-t-elle. C'est un partenariat qui entre dans notre démarche pédagogique".

Les rouges attendront la mi-octobre

À partir de la semaine prochaine, le chenin devrait être le cépage suivant à être récolté. " D'abord pour faire du crémant, qui a besoin de faible degré d'alcool, puis du Saumur blanc. Ce cépage met plus de temps à murir", décrit Marie Bugnicourt. Pour les cabernet franc et sauvignon, "il faudra sans doute attendre la mi-octobre" pour les vendanges qui seront réalisées par un prestataire.  Après le passage au pressoir pneumatique - qui permet d'adapter la durée du processus en fonction du vin à produire-, le jus est mis en cuve. Le chai, datant de 2008, dispose de 1 500 hl de cuverie thermo-régulée. "C'est beaucoup par rapport à notre production, qui oscille entre 600 et 700 hl par an, mais nous avons toujours besoin de place en plus pour la vinification", explique-t-elle.

Clientèle de particuliers

Le domaine du Haut-Bellay produit  des vins sous appellation Saumur en rouge, blanc et rosé, un peu de Cabernet d'Anjou et du crémant de Loire. Hormis 100 à 150 hl vendus en vrac, l'exploitation met en bouteille chaque année 500 hl de vin. Parmi les dix cuvées produites, celle d'Ammonite, en rouge, et des Six chênes, en blanc, sont les plus réputées. La clientèle est essentiellement composée de particuliers qui se déplacent à Montreuil-Bellay ou qui commandent. "Depuis deux ans, notre commercial développe une clientèle de professionnels, ajoute la directrice. Et nous sommes présents dans de nombreux salons, notamment lors de la foire au vin que nous organisons au lycée, les 15 et 16 novembre". L'an passé, le domaine a lancé un jus de raisin blanc pétillant qui a eu beaucoup de succès. Une petite production -environ 10 hl- qui sera reconduite en 2024.

Perte d'équilibre de la maturité

Voisin des parcelles de l'Institut français de la vigne et du vin, le domaine du Haut Bellay collabore à des projets de recherche. "Nous nous intéressons par exemple à l'impact du changement climatique sur nos cépages, cite Marie Bugnicourt. Nous constatons une perte d'équilibre de la maturité - un taux de sucre élevé alors que les arômes ne sont pas encore développés- qui nous oblige à récolter un cépage comme le cabernet avant qu'il ne perde son goût de poivron vert pour garder un taux de sucre inférieur à 15°". Des leviers, tels que le rognage bas, sont en cours d'expérimentation pour accompagner les viticulteurs du Val de Loire dans leur réflexion.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

FDSEA et JA en tête dans le Maine-et-Loire

Le dépouillement du scrutin des élections Chambre d'agriculture qui s'est clôturé le 31 janvier 2025 avait lieu ce jeudi 6…

JA et FDSEA l'emportent dans le Maine-et-Loire

A l'issue du dépouillement des votes à la Préfecture de Maine-et-Loire le 6 février dernier, le Préfet a proclamé les…

Anthony Germond, trésorier de la Cuma Biolys ; Alexis Leroy, salarié, et Jérémy Boutin, devant le matériel de la Cuma, l'automoteur d'épandage Holmer et la tonne.
Une organisation collectivepour l'épandage de digestat
À Bellevigne en Layon (Faveraye Machelles), la Cuma Biolys gère l'épandage de digestat de deux unités de méthanisation, fédérant…
"On veut que le score progresse. Il est important d'aller chercher des points supplémentaires", encourage Stéphane Aurousseau.
La force des réseaux au travail
Faisant liste commune pour les élections Chambre d'agriculture, FDSEA49 et JA49 ont organisé un rassemblement de leur réseau, ce…
Dans le parc de containers est testé le lien entre nutrition des pommiers et stimulateurs de défense des plantes.
Le verger du futur se construit à Angers
Parmi les travaux de recherche du centre Inrae Pays de la Loire, ceux sur la réduction des produits phytosanitaires mobilisent…
Un mois avant le concours, Roosevelt est isolé du troupeau, dans un box paillé généreusement pour le préserver des blessures et salissures.
Roosevelt monte à Paris

Roosevelt, le taureau de Thierry Hamard est sélectionné pour le concours de la race charolaise au Salon de l'agriculture à…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois