Aller au contenu principal

Quelles alternatives au glyphosate ?

La 10e édition de la journée Agroéquipement a rassemblé près de 200 participants (dont 80 jeunes en formation), vendredi 22 mars, à l'ETA Defois à La Tourlandry, autour du thème des alternatives au glyphosate.

Didier Gerbaud, conseiller au service agronomie de Terrena, a animé un stand sur la gestion des intercultures. 
« C'est le végétal qui sera de plus en plus au coeur des solutions », a expliqué l'intervenant.
Didier Gerbaud, conseiller au service agronomie de Terrena, a animé un stand sur la gestion des intercultures. « C'est le végétal qui sera de plus en plus au coeur des solutions », a expliqué l'intervenant.
© AA

Deux profils de terre dans des  bacs : l'un sans couvert végétal, avec des repousses de colza et des adventices développées, l'autre avec un couvert fourni et couvrant. C'est le support concret qu'a choisi Didier Gerbaud, du service agronomie de Terrena, pour évoquer la gestion des intercultures. Cet atelier a attiré de nombreux élèves et agriculteurs, lors de la journée Agroéquipement organisée par la MFR de Chemillé, le CFP de Jallais, la coopérative Terrena et de nombreux partenaires vendredi 22 mars. Au coeur du sujet : comment se passer du glyphosate lors de la destruction des couverts ? Face aux évolutions de la réglementation, « notre responsabilité est d'apporter des solutions, notamment dans le choix des espèces », explique Didier Gerbaud. Il faut raisonner la destruction dès l'implantion, voire dès la réflexion sur la rotation des cultures.  « Le choix des couverts doit être réfléchi », a répété Didier Gerbaud, rappelant les vertus des couverts végétaux d'interculture : « leur rôle est de priver les adventices de lumière et les concurrencer par rapport aux éléments nutritifs, de capter l'azote et de la restituer au sol ».

Espèces tardives et gélives Au-delà de l'aspect réglementaire, les agriculteurs participant à cet atelier sont  convaincus de l'intérêt des couverts. Beaucoup d'entre eux ont abandonné la charrue depuis plusieurs années. Mais ils se demandent bien comment se passer, demain, du glyphosate. Le semis, réalisé le plus tôt possible après récolte, doit faire l'objet « des mêmes soins que les semis de céréales ». Il doit être adapté à la structure du sol et à la durée du couvert. Puisqu'en fonction des rotations, une durée de couvert peut aller de 5 à... 280 jours. « L'objectif est d'entrer dans l'hiver avec des plantes sur le point de fleurir, chargées en eau, et qui peuvent geler plus facilement ». Simple à dire, mais plus compliqué dans la mise en oeuvre, concède le conseiller. Si un hiver est peu généreux en gelées, comme c'était le cas cette année, il est nécessaire de bien repérer ces gelées pour effectuer un roulage du couvert. Si le couvert n'a pas gelé, restent les solutions mécaniques. On peut aussi diversifier les espèces, en semant par exemple du seigle fourrager après une prairie et avant maïs. Culture « qui monte en puissance », le seigle a l'avantage, pour les éleveurs, d'avoir des valeurs alimentaires proches du ray grass. En matières d'espèce, sans doute faudra-t-il aller chercher du côté de plantes cultivées dans d'autres continents, comme le lablab (légumineuse tropicale) ou le niebe.

Semis direct sous couvert Quant au semis dans un couvert vivant, il nécessite un équipement adapté. Didier Gerbaud prend le cas de ce couvert très dense. « Pour semer dans ce type de couvert, il faudra que des rouleaux aux lames agressives plaquent la végétation au sol, la cassent. Puis qu'un élément semeur ouvre la végétation pour donner de la lumière aux jeunes plantules. Le couvert fera office de paillage, de manière à éviter le développement des adventices annuelles ».  Aujourd'hui, résume Didier Gerbaud, « des solutions sont évoquées, mais aucune n'est homologuée ».

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

FDSEA et JA en tête dans le Maine-et-Loire

Le dépouillement du scrutin des élections Chambre d'agriculture qui s'est clôturé le 31 janvier 2025 avait lieu ce jeudi 6…

JA et FDSEA l'emportent dans le Maine-et-Loire

A l'issue du dépouillement des votes à la Préfecture de Maine-et-Loire le 6 février dernier, le Préfet a proclamé les…

Anthony Germond, trésorier de la Cuma Biolys ; Alexis Leroy, salarié, et Jérémy Boutin, devant le matériel de la Cuma, l'automoteur d'épandage Holmer et la tonne.
Une organisation collectivepour l'épandage de digestat
À Bellevigne en Layon (Faveraye Machelles), la Cuma Biolys gère l'épandage de digestat de deux unités de méthanisation, fédérant…
Un mois avant le concours, Roosevelt est isolé du troupeau, dans un box paillé généreusement pour le préserver des blessures et salissures.
Roosevelt monte à Paris

Roosevelt, le taureau de Thierry Hamard est sélectionné pour le concours de la race charolaise au Salon de l'agriculture à…

Yves Maho, Sophie Ammann et Bixintxo Aphaule, cidriculteurs dans le Morbihan, la Sarthe et les Pyrénées Atlantiques.
Cidriculteur, un métier encore trop méconnu
Tout comme la bière, le cidre a désormais sa place au Salon des vins de Loire, signe d'un décloisonnement entre les boissons. Une…
Elections Chambre d'agriculture 2025

Que faire si vous avez perdu ou n'avez pas reçu votre matériel de vote ?

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois