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Apiculture
Ruchers-écoles pour apprentis apiculteurs

En Maine-et-Loire, l’Asad, l’association sanitaire apicole départementale, anime des ruchers-écoles depuis 1980. S’y déroulent des formations qui permettent aux futurs apiculteurs amateurs et même professionnels de se faire la main.

« Soyez attentifs car lorsqu’on ouvre une ruche, cela engendre un stress pour les abeilles », prévient Thierry Narces, un apiculteur professionnel, enfumoir à la main.  Ce lundi après-midi, il encadre un petit groupe de participants qui s’essaie à la visite de ruchers dans un bois d’acacias. Objectifs de cette visite de printemps ? Apprendre à manipuler les cadres des ruches, constater comment les abeilles ont passé l’hiver, surveiller d’éventuelles mortalités. Certains des participants possèdent déjà des ruches, parfois une seule, d’autres envisagent d’en installer chez eux.
Les ruchers-écoles sont une particularité de l’Asad, qui les a mis en place dès le début des années 1980. Pour Jean-Luc Denechere, le président de l’Asad et co-président de la section apicole régionale (rattachée à la FRGDS), cette formation est indispensable pour qui veut se lancer dans l’apiculture. Car produire du miel ne s’improvise pas. La possession d’une ruche doit faire l’objet d’une déclaration obligatoire au ministère de l’Agriculture. « Ce que nous préconisons, c’est de venir au minimum un an dans un rucher-école afin de voir les différentes manières d’opérer. Car chaque apiculteur a sa propre pratique apicole en fonction de l’emplacement du rucher, du type d’abeilles..., explique-t-il. Et il faut au minimum 3 ans avant d’être véritablement à l’aise, de savoir anticiper les saisons prochaines, prendre les bonnes décisions... ».


Trop de ruches délaissées au fond de jardins
Dans les faits, il arrive que des participants s’adressent au rucher-école alors qu’ils ont déjà débuté leur activité, et viennent de ce fait avec beaucoup de questions en tête, car ils n’avaient pas anticipé les choses. « Des personnes se font par exemple offrir une ruche pour leur retraite », observe  Jean-Luc Denechere. Ce dernier souligne l’importance de se former si possible en amont, afin d’éviter les abandons de ruches, préjudiciables d’un point de vue sanitaire : « on voit trop de ruchers laissés au fond de jardins ! Cela crée des problèmes sanitaires. Le varroa, cet acarien parasite des abeilles en premier lieu, ou encore la loque américaine, une bactérie. Le varroa gagne du terrain en Maine-et-Loire, il faut être vigilant ». Mal contrôlée, l’apiculture de loisirs peut ainsi véhiculer des maladies qui se transmettent aux ruchers professionnels, les mettant en péril.
Chaque année en Anjou, environ 80 personnes passent par les ruchers-écoles de l’Asad. Certains d’entre eux se sont installés comme apiculteurs professionnels. La formation se déroule en 2 temps. L’hiver ou au printemps, est prévue une journée théorique, avec des explications sur la biologie des abeilles.
S’ensuivent une série de séances pratiques, sur le site du lycée du Fresne (Sainte-Gemmes sur Loire) ou à Seiches sur le Loir, sur un site de 3 ha plantés en acacias, au Bois de Boudré, propriété du Conseil départemental. Celles-ci ont lieu d’avril à octobre, le samedi après-midi et le lundi après-midi. « Nous conseillons d’être le plus assidu possible », souligne Jean-Luc Denechere. Le spécialiste met en garde contre les formations accélérées qui essaiment ici et là : « on découvre que des personnes ont été formées une seule journée par des gens qui leur vendent des essaims ». Les ruchers-écoles de l’Asad sont, au contraire, reconnus par la DDPP et les formations sont délivrées par des titulaires d’un diplôme de Technicien sanitaire apicole. En Maine-et-Loire, en plus des ruchers-écoles du Fresne et de Seiches-sur-le-Loir, directement gérés par l’Asad, il existe aussi des ruchers-écoles sur les territoires de Segré, Beaupréau et Gennes, soutenus par l’association.  
S.H.
Renseignements sur le site www.labeille49.fr

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