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Climat
Se préparer à gérer le manque d’eau et ses conséquences

Les stratégies face au risque de déficit pluviométrique. La cellule professionnelle Sécheresse suit le dossier.

Les agriculteurs de chaque bassin vont recevoir une enquête pour connaître les besoins et les ressources en eau pour reproduire ce qui se met en place actuellement dans le bassin de l’Authion.
Les agriculteurs de chaque bassin vont recevoir une enquête pour connaître les besoins et les ressources en eau pour reproduire ce qui se met en place actuellement dans le bassin de l’Authion.
© AA

François Beaupère et Jeannick Cantin, élus Chambre d'agriculture, font partie de la cellule professionnelle Sécheresse qui s'est déjà réunie une première fois le 20 mars. Ils en expliquent le pourquoi et le pour quoi faire.
François Beaupère et Jeannick Cantin : 2012 risque de ressembler aux deux années précédentes avec un déficit en pluviométrie avéré (25 % en moins) et des craintes pour les mois qui viennent. Cette cellule professionnelle sécheresse, à distinguer du comité sécheresse initié par le préfet, a pour objectif de tenir les agriculteurs informés de l'avancée des données, mais aussi d'apporter un avis et des conseils techniques auprès des agriculteurs qui auront à prendre des décisions sur leurs exploitations.
La cellule professionnelle va également réunir les correspondants des différents bassins d'irrigation (Mayenne, Loir…)  et les agriculteurs auront reçu, d'ici les prochains jours, une enquête pour connaître les besoins et les ressources de chaque secteur. Cela donnera une bonne photographie de la situation départementale.

En quelque sorte, reproduire partout en Maine-et-Loire ce qui se met en place sur le bassin de l'Authion ?
Comme déjà sur le bassin de l'Authion, effectivement, à travers un observatoire, c'est cette même approche qui se met en place sur les autres bassins, afin de gérer l'eau de façon responsable et anticipée. Anticipation également sur le conseil à apporter aux agriculteurs pour les informer des risques et des stratégies possibles par rapport à leurs assolements. Qu'ils puissent faire leur choix en toute connaissance de cause, sachant que la décision leur appartient et qu'il convient d'opter pour la moins pénalisante des solutions.

La situation est-elle différente, que l'on soit en productions végétales ou en élevage ?
Il convient de mettre en corrélation les volumes d'eau disponibles et les besoins. Les producteurs de semences, par exemple, ont-ils intérêt à souscrire des contrats plus importants, tels que le proposent aujourd'hui les semenciers, sans garantie de ressource en eau suffisante ? En fonction de l'eau disponible, faut-il arroser un peu le tout ou sacrifier quelques hectares ? L'éleveur qui doit assurer l'autonomie alimentaire de son troupeau doit-il implanter du maïs après un couvert ou du maïs et du sorgho ? Sur la prairie temporaire, faut-il semer du maïs, laisser en prairie, aller vers le maïs sorgho ? En fonction des besoins, vaudra-t-il mieux récolter les céréales en immatures ou attendre la moisson ?  La stratégie ne se définit donc pas uniquement en fonction de la possibilité d'irriguer ou pas, mais bien en fonction des besoins et du niveau de risque que le chef d'entreprise accepte de prendre. Sachant que la nature reste imprévisible sur le long terme.

Que peut-on dire de la situation aujourd'hui ?
Les semaines avancent, les animaux pâturent mais la repousse d'herbe est faible, car le temps est sec et frais. Au-delà des choix des assolements, les agriculteurs ont donc tout intérêt à optimiser les ressources en se tournant vers toutes les possibilités mises en place l'an dernier : les délaissés des routes et autoroutes, les terrains communaux, les zones d'activité, les terrains militaires. Le contact sera repris avec les collectivités. De son côté, la cellule professionnelle sécheresse se réunira autant de fois que de besoin. Aujourd'hui, c'est une fois par mois. S'il faut augmenter le rythme, on le fera.

RECUEILLI PAR M. L.-R.
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