Semence
Un “pilier de la recherche internationale”
HM Clause investit 14 millions d’€ dans le centre de recherche à La Bohalle.
HM Clause, le semencier du groupe Limagrain, n’a pas lésiné sur les moyens pour le centre de recherche de semences potagères à La Bohalle. Avec 14 millions d’euros d’investissement, la simple station de sélection devient le plus grand centre de recherche de France. “Nous avons fu-sionné le centre de Beaucouzé avec celui de la Bohalle”, explique Matthew Johnston, directeur général de HM Clause.
Le nouveau site, inauguré vendredi 19 octobre, regroupe sur 10 hectares, 20 000 m2 de
cultures abritées, 3 hectares de culture plein champ et 4 850 m2 de laboratoires et de bureaux. Et surtout, le centre accueille “le centre mondial de marquage moléculaire HM Clause et le centre de sélection mondiale de huit espèces”, souligne le directeur général.
Un choix d’investissement qui n’est pas le fruit du hasard. “Nous avons développé de nombreuses collaborations avec cette région très dynamique et créative en matière de recherche dans le domaine végétal. Le centre de recherche complète notre dispositif
mondial et nous donne une capacité de recherche à même de répondre aux challenges de produire plus et mieux”. Un site attractif qui a pour ambition “d’attirer les meilleurs scientifiques du monde entier”.
Le centre de recherche travaille sur huit espèces : chou-fleur, brocoli, carotte, navet, céleri, fenouil, mâche et roquette. “C’est un pilier de notre recherche internationale”, souligne Marks Stowers, directeur de la recherche. Certaines de ces espèces correspondent à des marchés locaux, comme la mâche ou le fenouil “où nous sommes n°1 mondial”, rappelle le directeur de recherche. D’autres espèces se retrouvent sur des marchés internationaux comme le chou-fleur où nous sommes n°2 mondial”.
Au total, HM Clause commercialise en moyenne trente nouvelles variétés par an grâce à la recherche dans ses centres.
H. R.
Technique
Séquençage ADN et pathologie
Grâce à son laboratoire de recherche, HM Clause peut atteindre “en marquage moléculaire la masse critique nécessaire à la compétitivité en termes de coût et de production de données. À titre d’exemple, le coût de séquençage de l’ADN a été divisé par 10 000 au cours des cinq dernières années”, s’enthousiasme Mark Stowers, directeur de la recherche. Un marquage moléculaire qui permet aux chercheurs d’identifier des séquences de gènes. Lesquelles ? “Celles qui donnent le goût sucré ou acide, l’arôme, ou la pigmentation…” Un travail en amont qui permet ensuite aux sélectionneurs de créer de nouvelles variétés. “Aujourd’hui, nous cherchons surtout à développer des variétés avec une durée de vie plus longue après récolte, des légumes robustes, qui donnent du rendement”. Le centre de La Bohalle accueille aussi une unité de pathologie végétale : “Dans les chambres de cultures, les plantes sont soumises à des conditions de température, de lumière, et d’humidité optimales pour l’expression des maladies”, explique Thierry Jaunet responsable Pathologie.