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Apprendre à mener son animal en toute sécurité

24 personnes ont participé à une formation au dressage et la manipulation de bovins organisée par Elba 49 les 19 et 20 juillet sur l’exploitation de Benjamin Lefort.

© anjou agricole

 « Le premier objectif est d’avoir des animaux calmes, rappelle Marie Humeau. En tant qu’éleveur, nous devons assurer notre sécurité au quotidien ». Un argument qui a convaincu 24 personnes de participer à la formation au dressage et à la manipulation des bovins, organisée par l’association des éleveurs de Blonde d’aquitaine (Elba49). Pour assurer la formation, l’association a fait appel à Michel et Benoît Souvignet qui sont venus sur l’exploitation de Benjamin Lefort, à Lys-Haut-Layon (Trémont), pendant deux jours, les 19 et 20 juillet. « J’ai mis au point une méthode pour dresser mes Limousines car celle que l’on nous proposait à l’époque - attacher les vaches derrière le tracteur- ne me convenait pas, raconte Michel Souvignet, ancien éleveur dans le Cantal, aujourd’hui retraité. Nous l’avons fait évoluer avec mon fils, au fur et à mesure, et proposé aux éleveurs qui, en 1998, n’étaient pas très confiants pour sortir en concours ». Aujourd’hui, ils ont diffusé leur méthode lors de plus de 250 jours de formation en France.

La méthode Souvignet

Dans le protocole de la méthode Souvignet, il faut commencer par attacher les animaux au cornadis, deux jours, pendant 8 heures. Une tâche effectuée par Benjamin et Patrick Lefort en amont de la formation. « Lundi, il nous a fallu 3 heures pour attacher les 26 génisses. Et moitié moins de temps le mardi », témoigne le jeune éleveur, fatigué. Cette première étape, indispensable, vise à donner à l’animal « le respect de la corde ». La deuxième étape est « le respect de l’homme ». En passant à gauche et à droite de la génisse, et en touchant certains points (épi sur le dos, base de l’oreille,…), l’éleveur rassure l’animal. « Il s’agit d’arriver à le distraire, en cas de bruits insolites », explique Michel Souvignet. Après cette prise en main, le travail de la marche peut commencer. Dans un couloir de 3 m sur 15 m, sécurisé avec des barrières et des bottes de paille, les participants, en binôme, doivent faire avancer une génisse dans cet espace réduit. Chacun à tour de rôle, ils expérimentent le rôle du meneur et du suiveur.

Se préparer aux concours

Une fois la domestication acquise, l’éleveur peut « se faire plaisir » et pousser le dressage jusqu’à la présentation en concours. « C’est la cerise sur le gâteau, estime Michel Souvignet. Même si ce n’est pas le premier but recherché. Mais un animal qui se mène facilement fait la promotion de l’élevage. Il est plus facile à vendre ». Les participants à la formation se sont exercés à conduire une génisse dans une case, figurant un ring de concours, avant de la sortir dans la cour. Une épreuve un peu plus compliquée que les précédentes. « Ce sont des personnes qui n’ont jamais participé à un concours avec leurs animaux, décrit Marie Humeau, secrétaire de l’association. Ou alors, des jeunes qui accompagnent leurs parents ». Ces nouvelles compétences pourront être mises en pratique lors du concours inter-départemental de la race Blonde d’aquitaine, pendant la foire de la Petite Angevine à Beaupréau-en-Mauges, les 26 et 27 août. « 160 animaux de moins de 30 mois sont inscrits », annonce la jeune éleveuse.

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