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Porc
Avec la séparation de phase, un bâtiment plus confortable

Jérémy Blaiteau, éleveur porcin à Vezins, a fait construire un bâtiment d’engraissement en système Trac, avec séparation de phase.

L’éleveur a investi 600 000 euros dans ce bâtiment de 650 places où l’ambiance est améliorée par la séparation des phases solides et liquides.
© AA

Elevage naisseur-engraisseur de 130 truies, l’EARL Blaiteau s’est équipée d’un nouveau bâtiment en 2020, où sont maintenant engraissés les 2/3 de ses porcs. Ce bâtiment vient remplacer un site d’engraissement en location qui était situé à quelques kilomètres de l’exploitation principale. La première motivation de l’éleveur a donc été le gain de temps : « j’ai calculé que je passais environ 70 heures par an en trajets », note l’éleveur.  
A la tête d’une exploitation de 110 ha, avec un troupeau de limousines et l’élevage porcin, Jérémy Blaiteau n’a pourtant pas de temps à perdre. Après avoir été salarié sur la ferme pendant 10 ans, il s’est installé avec l’ancien exploitant, Claude Cesbron, en 2017. Et depuis que ce dernier a pris sa retraite, fin 2019, il se retrouve seul (avec une salariée) et doit au maximum se simplifier le travail et réduire la pénibilité. « J’ai investi dans un bâtiment porc en priorité, car ici, en année normale, la partie porcine représente 75 % du revenu », justifie l’agriculteur.


Phase solide valorisée en méthanisation
Comme il ne disposait pas de surface d’épandage suffisante pour une installation “classique”, il a opté pour un système Trac de séparation de phase breveté par sa coopérative, Cooperl. Séparées de l’urine sous le caillebotis, les déjections solides sont stockées dans une fumière. Elles sont expédiées par camion, à raison d’une trentaine de tonnes toutes les 5 semaines, à l’unité de méthanisation Emeraude Bio-énergie de Cooperl, à Lamballe. Ce fumier est acheté 18 euros la tonne par la coop’. Les déjections liquides sont, quant à elles, stockées dans une poche située au bout du bâtiment, avant d’être épandues.
L’éleveur a investi 600 000 euros dans ce bâtiment, où se réalisent les 2 tiers de l’engraissement. L’objectif est, à terme, de l’agrandir pour passer tout l’engraissement en système Trac, « si l’on arrive à passer la crise ! ».


Salles moins odorantes et plus lumineuses
Le nouveau bâtiment avec système de séparation de phase lui donne satisfaction, en termes de confort de travail : il y a moins d’émanations d’ammoniac dans le bâtiment, celui-ci est lumineux et agréable avec ses fenêtres. La ventilation est gérée par boitier électronique pour une meilleure maîtrise de la consommation énergétique et le bâtiment est refroidi l’été grâce à un système de cooling. « On ne dépasse pas les 30° l’été », souligne Jérémy Blaiteau.
Ce nouveau bâtiment est coûteux à la construction : « l’investissement, pour 2 salles, me revient à environ 900 euros la place », explique-t-il. L’ensemble des équipements (fumière, poche à urine, racleurs...) renchérit le coût de la place. Ayant signé sa commande avant le début de la crise Covid, l’éleveur n’a toutefois pas eu de surcoût lié à la hausse des matières premières.
S.H.

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