Aller au contenu principal

Les rêves polaires, un élevage au poil

Chez Isabelle Carré, éleveuse, il n’est pas question d’enrubannage, de laiterie, de cours de la viande ou de coopératives. Non, à La Pouëze, on élève des chiens.

Isabelle Carré vend une soixantaine de chiots par an. Ici, des petits épagneuls continental nain papillon.
Isabelle Carré vend une soixantaine de chiots par an. Ici, des petits épagneuls continental nain papillon.
© AA

Isabelle Carré possède un élevage un peu particulier. Ici, les meuglements des vaches et les bêlements des moutons ont été remplacés par les aboiements des chiens. Au total, une trentaine de chiens constituent l’élevage des rêves polaires. Une vingtaine de huskys de Sibérie, et une dizaine d’épagneuls nain continental papillon. Tous sont lofs (un chien lof est un chien inscrit au Livre des origines français, et est considéré comme un chien de race).


60 chiots par an
Tout a débuté avec une passion : le cani-sport. Isabelle Carré et son mari, Patrick, ont ainsi adopté un husky à la fin des années 90. Puis, rapidement, ce sont 4 huskys qui ont permis au couple de faire des compétitions de traîneau, et notamment à Patrick Carré de faire partie de l’équipe de France. Les jalons étaient posés pour que démarre l’élevage, en 2007. « Pour avoir un élevage de plus de 9 chiens, il faut respecter certaines conditions. Détenir un certificat de capacité, être inscrit à la Chambre d’agriculture, être à au moins 200 m de la première habitation… », détaille Isabelle Carré. Au total, ce sont 60 chiots qui sont vendus chaque année, uniquement en vente directe. Les prix oscillent de 1 000 à 1 300 €, et les chiens sont visibles sur le site internet de l’élevage. La vente directe permet à l’éleveuse de ne pas se rendre dans les salons du chiot, où la parvovirose peut être présente. « Pour les huskys, beaucoup de clients viennent pour le côté sportif ou pour l’amour de la race. Pour les papillons, c’est surtout pour son caractère, car c’est une race très intelligente et appréciable ». Les chiens disposent de plus de 2 000 m² de parcs et enclos. Les huskys sont en permanence à l’extérieur avec des abris, tandis que les papillons sont rentrés chaque soir. Une manière de les habituer à leur future vie. Légalement, il faut 5 m² par chien. Autant dire qu’à La Pouëze, la norme est largement respectée.


Le nettoyage comme tâche principale
La carrière d’un chien s’arrête souvent avant d’atteindre la dizaine. « J’essaie de me tenir à 8 portées par femelle, avec une retraite à 9 ans », témoigne Isabelle Carré. Derrière ?
« Je donne au prix de la stérilisation, ou je les garde pour moi ». Les mâles reproducteurs, au nombre de 3 pour les huskys, sont sélectionnés en fonction de leurs caractéristiques sur les tares oculaires, la dysplasie et bien entendu le caractère, critère principal. Les mâles ne doivent pas être ensemble, et lorsqu’une femelle est pleine elle est isolée. En élevage canin, comme dans les autres élevages, les tâches les plus prenantes sont « nourrir les chiens, et nettoyer. Il faut vraiment que ce soit impeccable, car nous sommes contrôlés par la DDPP », dévoile l’éleveuse. Les soins font également partie intégrante de ce métier, que ce soit les vaccinations, les vermifuges… De nombreuses tâches auxquelles Isabelle Carré ne peut se soustraire. En plus de son activité d’élevage, cette dernière vend des croquettes, à la suite d’un partenariat avec ProPlan. Une manière de continuer à voir les propriétaires de ses chiots.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Valérie, Baptiste et Dominique Lebrun sont associés dans l'entreprise Ek'o save water.
Ek'o économise l'eau sous la douche
Ek'o save water a créé un système de robinetterie qui économise l'eau sous la douche. Les associés ont reçu une médaille d'or et…
Simon et Didier Trovalet, devant le nouveau siège social, en construction à l'entrée de Saint-Augustin des Bois. L'entreprise investit 2 millions d'euros dans sa réorganisation interne.
Prefakit construit
son avenir
Marchés en plein développement, recrutements, et bientôt nouveau siège social. Implantée à Saint-Augustin des Bois depuis 77 ans…
Sébastien Ferrard, du Gaec du Pâtis Candé. Sur cette parcelle sableuse, auparavant en prairie, l'agriculteur a pu semer un maïs à indice 270-300.
Des chantiers décalés par les pluies
Les semis de maïs devraient pouvoir reprendre en fin de semaine. Certains agriculteurs ont pu déjà semer fin avril début mai,…
Lundi 22 avril, Claude Thouin a implanté de la lentille verte, du pois chiche et de l'œillette. Ces trois cultures sont sous contrat avec la CAPL.
À Bécon, Claude Thouin se diversifie avec des cultures de niche
Faute d'avoir pu implanter toute sa surface de céréales à l'automne, Claude Thouin a choisi de diversifier son assolement en…
Christian Suteau conduit un troupeau de 30 Normandes sur une SAU de 65 ha, majoritairement en herbe.
Il achète de la paille, craignant une pénurie à la récolte
Christian Suteau achète tous les ans environ 50 t de paille à un voisin pour compléter la production de son exploitation. Cette…
Élections européennes : ne nous laissons pas tenter par l'abstention

A un mois du vote prévu le 9 juin, que dire aux citoyens, et aux agriculteurs en particulier, qui sont…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois