Développement durable
Consultation citoyenne sur l’environnement
Plus de 1 000 personnes ont participé au Grenelle régional qui se tenait à Laval, mercredi après-midi. Des propositions spécifiques à la Région ont été formulées.
Que restera-t-il du grenelle régional ? Au terme d’une journée à Laval consacrée le matin au travail des six groupes, et l’après-midi de la restitution et au débat avec du grand public, doivent émerger des propositions régionales. L’exercice repose sur un postulat : celui de la courtoisie et l’écoute de l’autre. Ce qui a été le cas dans chacun des groupes, ont apprécié les rapporteurs : « Des consensus ont été trouvés, mais personne n’a nié les points de désaccord qui pointaient ici ou là ». Alors que l’après-midi, des propos étaient parfois obstrués par des réactions beaucoup plus radicales. D’ailleurs, Jean-Louis Lardeux l’a bien remarqué lorsqu’il est intervenu au titre de l’agriculture bio qu’il pratique depuis plus de vingt ans en soulignant que « l’amélioration des pratique agricoles, on y accède par palier, par acquisition progressive des techniques et la formation » et que « si la France ne tenait que la 17e place européenne en matière d’agriculture biologique (et la région des Pays de la Loire, la première place au plan nationale néanmoins), cela était peut-être dû parce que certains se cantonnaient dans un débat philosophique ».
Tous les groupes ne traitaient pas de l’agriculture : l’habitat, les transports, l’énergie… sont aujourd’hui concernés par le développement durable. Sur le sujet des pesticides, si tout le monde s’accorde sur le fait qu’il faille les diminuer, les positions régionales divergent, comme au plan national aussi, sur la méthode et les moyens. Tout en soulignant le besoin d’une harmonisation européenne. Quant aux OGM, le principe de la poursuite de la recherche publique en milieu confiné a été retenu. Sur les pratiques agricoles, la reconnaissance de la diversité des productions, les bandes enherbées, le respect de la biodiversité, la formation et l’information des consommateurs font l’objet de consensus. Le rôle de l’agriculture, dans sa contribution à la confiscation du carbone, sa mission alimentaire et non alimentaire doivent aussi être soulignés, a indiqué Christiane Lambert qui souhaite que soit inscrite au rapport la création de zones agricoles prioritaires. Dans le même esprit, Joël Limouzin a demandé la généralisation de charte de territoire et la sécurisation des cultures grâce au stockage de l’eau, sachant que la priorité reste l’alimentation en eau potable et la biodiversité.
m. l.r.