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Future installée, Lucile Bonsergent poursuit le travail de son père

A Saint Martin du Bois, Lucile Bonsergent est salariée sur l'exploitation de son père depuis août 2021 avant de s'y installer en janvier prochain.

« J’ai toujours su que je voulais devenir éleveuse de chèvres mais je ne savais pas où », explique Lucile Bonsergent. C’est donc naturellement qu’elle suit un parcours de formation agricole : un Bepa agricole, un Bac pro CGEA, un BTS Acse... Une fois ces diplômes en poche, le projet d’installation avec son père, Jean-Pascal Bonsergent, prend forme. « C’est pour cette raison que j’ai souhaité poursuivre mes études en passant un CS Caprin », complète la jeune femme de 28 ans. La formation est dispensée par le CFA agricole de Châteauroux à la ferme des Ages au Blanc. « J’ai choisi cette formation pour la transformation fromagère et aussi  pour avoir des connaissances techniques sur la chèvre ». Puis, elle travaille pendant 3 ans à l’EARL des Alpines à Gené. « Je m’occupais du troupeau de chèvres, de la génétique et je faisais un peu de transformation ». Une expérience qui lui a permis de faire mûrir son projet d’installation. « Au départ, je me voyais faire de la transformation à la ferme. Mais je me suis aperçue que la transformation était un autre métier que celui d’éleveur. Il y a beaucoup de logistique à gérer avec la commercialisation ». En 2019, elle quitte son poste et monte son projet d’installation. « J’ai cherché du foncier et suivi mon parcours 3P avec la Chambre d’agriculture ». Après une période comme salariée pour Longchamp, elle rejoint l’exploitation familiale en août 2021. Elle sera officiellement jeune agricultrice au 1er janvier 2023. « Mon père deviendra alors salarié pendant 2 ans maximum avant de me céder l’exploitation. Et mon conjoint le remplacera ». Celui-ci est actuellement salarié sur 2 exploitations agricoles.

Plus de chèvres à traire
Sur la ferme de St Martin du Bois, le cheptel a été augmenté passant de 400 à 500 chèvres saanen. « Nous avons fait un accroissement interne du troupeau ». L’an dernier, les éleveurs ont gardé plus de chevrettes « mais nous en avons quand même pu en vendre à Chevrette de France », précise l’agricultrice. Pour accueillir ces nouveaux animaux, « nous avons agrandi les 2 chèvreries existantes.» Le premier bâtiment qui comptait 200 places en a désormais 256 et le 2e est passé de 200 places à 280 places. La ferme est équipée d’une salle de traite 2 x 32 places avec 32 postes. Pour traite les 500 chèvres, l’éleveuse compte 2 h. « Cela commence à faire long ». L’éleveuse perd surtout du temps à faire rentrer les chèvres sur le quai d’attente qui n’a pas encore été rallongé.
Les 2 éleveurs réfléchissent à investir dans une nouvelle salle de traite, une 2 x 34 avec 68 postes et un système d’alimentation automatique. « On gagnera du temps. L’alimentation automatique permettra de faire rentrer les chèvres plus facilement ». L’éleveuse espère que la nouvelle salle de traite pourra être installée en 2024.
A l’arrivée de Lucile Bonsergent, 24 ha supplémentaires se sont ajoutés aux 47 ha que comptait l’exploitation. « On y produit du maïs, de la luzerne, des prairies temporaires et du blé. Cela nous permet d’être autonomes au niveau de l’alimentation sans compter les concentrés. Mais il nous manque beaucoup de paille. Heureusement, on arrive à en acheter à des agriculteurs dans les alentours ».


2 périodes d’insémination
Au niveau de la conduite du troupeau, Lucile Bonsergent tient à garder le fonctionnement mis en place par son père. Ils travaillent, ensemble, sur l’amélioration génétique du troupeau. Aujourd’hui, la production moyenne du troupeau est 1 100 l./chèvre/an. La jeune femme accorde beaucoup d’importance à l’ICC, l’indice combiné caprin. « Il comprend à la fois la production laitière et la morphologie de la mamelle. Les chèvres avec les meilleurs ICC sont mises à inséminer ». Chaque année, les éleveurs réalisent 175 IA (inséminations artificielles). « On en fait 100 en septembre et 75 en août. Les 2 dates d’insémination à 15 jours d’intervalle permettent d’étaler le travail ». Puis de début septembre à mi novembre, le reste du troupeau est mis à la reproduction avec une quinzaine de boucs de la ferme. « Cela permet de bénéficier de “l’effet bouc” sur le 2e lot d’insémination ». Les mises bas se déroulent de février à mars. « C’est une période intensive ». Cette année, son conjoint et un stagiaire pendant 3 semaines ont pu leur porter main forte. « On aura toujours besoin de personnes supplémentaires... »
 

 

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