Volailles
Gastronome réfléchit et agit pour maintenir son potentiel de production
Malgré les incertitudes liées au devenir du
marché export, Terrena croit en l’avenir de l’aviculture.
Le 8 novembre, les responsables avicoles de la FRSEA et de Jeunes agriculteurs Pays de la Loire ont rencontré les responsables de Gastronome. L’objectif était d’échanger sur l’avenir de l’aviculture ligérienne voire française. Les éleveurs doutent. La dynamique constatée en 2010 et 2011 avec des créations d’ateliers et de la modernisation des outils est stoppée. L’incertitude est liée à de multiples facteurs : l’avenir du marché export pays tiers avec l’annonce de l’entreprise Tilly-Sabco d’arrêter son activité le 4 janvier 2014 si aucune mesure concrète n’est mise en œuvre rapidement, les nouvelles réglementations environnementales qui s’annoncent encore plus contraignantes ou encore, la hausse des charges en élevage qui n’est pas répercutée depuis des années.
Une taille minimale d’atelier pour exister
“Comment donner envie à des personnes à venir rejoindre l’élevage avicole dans ce contexte ? Quelle est la stratégie des opérateurs de l’aval pour redonner confiance aux éleveurs ? Nous savons que pour exister demain, nos élevages devront avoir une taille comprise entre 4 000 et 5 000 m²/UTH. Or, avec les contraintes réglementaires et les attaques diverses et variées d’associations multiples, nous n’imaginons pas être en capacité d’atteindre cet objectif”, expose Christophe Labour, responsable avicole à la FRSEA Pays de la Loire.
Au sein de Gastronome, la volonté est de maintenir le parc de production, de trouver de nouveaux marchés notamment avec des acteurs de la restauration hors foyer. Une réflexion a également été initiée sur le contrat de production pour l’adapter au contexte actuel. Pour le groupe Terrena, la filière avicole est stratégique d’où cette volonté affirmée de la maintenir dans un premier temps.
Pour aller dans ce sens, il faut poursuivre le travail engagé au sein de la filière en s’appuyant sur le plan de compétitivité pour la filière avicole présenté par Alain Berger, délégué interministériel. Toutes les mesures à mettre en œuvre pour maintenir l’aviculture française y sont inscrites ; maintenant, il faut passer à l’action y compris et surtout du côté des Pouvoirs publics. “Le premier signe politique fort qui démontrerait un réel soutien à l’ensemble des aviculteurs serait une plus grande prise en considération des arguments apportés par la profession sur les nouvelles réglementations environnementales. Si les projets sont validés en l’état, c’est l’anéantissement de toute une filière et donc de tous ses emplois”, conclut Christophe Labour.