Aller au contenu principal

Génisses : une croissance par procuration

A la Meignanne, Charles Méline élève des génisses pour des tiers. Fondé sur un contrat entre éleveur laitier et éleveur spécialisé, ce service a été mis en place il y a 4 ans par Seenovia.

Charles Méline, 61 ans, a abandonné la production laitière pour se consacrer exclusivement à l’élevage de génisses en délégation. « Je prendrai ma retraite définitive en fin d’année prochaine », annonce l’agriculteur.
Charles Méline, 61 ans, a abandonné la production laitière pour se consacrer exclusivement à l’élevage de génisses en délégation. « Je prendrai ma retraite définitive en fin d’année prochaine », annonce l’agriculteur.
© AA

Exploitant depuis une trentaine d’années à la Meignanne, Charles Méline a choisi la production laitière. Son fils Bertrand l’a rejoint il y a peu de temps pour constituer une SCEA : « c’est mon coach, il vient le week-end parce que la semaine il travaille comme technicien en laboratoire vétérinaire ». Le fiston s’occupe de déplacer les lots de bovins, d’administrer les vaccins à la nurserie, de brûler les cornes, etc.

Un soutien précieux. La retraite approchant, l’éleveur a souhaité se ménager « des plages de travail plus confortables ». Il accueille depuis 2017 des génisses en délégation d’élevage, dans le cadre du service DélegGénisse de la société de conseil Seenovia. Ce qui le libère des obligations liées à la traite, tout en lui permettant de garder le contact avec les animaux. Actuellement, elles sont chez lui près d’une centaine. Prim’Holstein et Normandes pour la plupart, issues de 7 fermes différentes du Maine-et-Loire et de Loire-Atlantique. « Je vais les chercher moi-même le plus souvent possible, précise l’agriculteur. Une bonne façon de m’imprégner de leur univers d’origine. »

« On signe des contrats tripartites d’une durée minimum de deux ans, avec les naisseurs-engraisseurs et les éleveurs spécialisés. Ceux-ci reçoivent des lots de génisses de 3 semaines-1 mois, homogènes en poids (40 kg minimum) », rapporte Florent Sorin, conseiller Seenovia.

Les génisses sont élevées dans une dynamique de vêlage précoce jusqu’à leurs 24 mois, suivant un critère de prise de poids régulière. Premier palier : 200 kg à 6 mois, grâce à un régime à base de ration sèche – paille ou foin concentrés. Ensuite, l’éleveur est libre de choisir sa conduite : poursuite de la ration sèche, ensilage, enrubannage, pâturage. « Avec obligation de sortie au pâturage au moins une saison », nuance le technicien. La mise à la reproduction intervient à partir de 400 kg.

Afin de garder la main sur la génétique, le naisseur-engraisseur a le choix entre trois intentions d’accouplement : insémination en dose classique ou sexée ; dose extérieure (taureau).Il récupère ses génisses 40 jours avant vêlage.

Seenovia est en recherche active d’éleveurs spécialisés. « La demande de délégation en élevage de génisses est importante depuis quelques temps », indique Florent Sorin. En lien avec les problèmes de surcharge de travail ou de coûts de production, mais aussi parce que les exploitants sont lucides quant à leurs éventuelles mauvaises performances (retard au vêlage, croissance non linéaire, etc.).

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

FDSEA et JA en tête dans le Maine-et-Loire

Le dépouillement du scrutin des élections Chambre d'agriculture qui s'est clôturé le 31 janvier 2025 avait lieu ce jeudi 6…

JA et FDSEA l'emportent dans le Maine-et-Loire

A l'issue du dépouillement des votes à la Préfecture de Maine-et-Loire le 6 février dernier, le Préfet a proclamé les…

Anthony Germond, trésorier de la Cuma Biolys ; Alexis Leroy, salarié, et Jérémy Boutin, devant le matériel de la Cuma, l'automoteur d'épandage Holmer et la tonne.
Une organisation collectivepour l'épandage de digestat
À Bellevigne en Layon (Faveraye Machelles), la Cuma Biolys gère l'épandage de digestat de deux unités de méthanisation, fédérant…
Un mois avant le concours, Roosevelt est isolé du troupeau, dans un box paillé généreusement pour le préserver des blessures et salissures.
Roosevelt monte à Paris

Roosevelt, le taureau de Thierry Hamard est sélectionné pour le concours de la race charolaise au Salon de l'agriculture à…

Yves Maho, Sophie Ammann et Bixintxo Aphaule, cidriculteurs dans le Morbihan, la Sarthe et les Pyrénées Atlantiques.
Cidriculteur, un métier encore trop méconnu
Tout comme la bière, le cidre a désormais sa place au Salon des vins de Loire, signe d'un décloisonnement entre les boissons. Une…
Elections Chambre d'agriculture 2025

Que faire si vous avez perdu ou n'avez pas reçu votre matériel de vote ?

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois