Ovins
Le véto a misé sur les moutons pour s’installer
Installé depuis octobre 2019, Allain Millet, ancien vétérinaire, élève des moutons vendéens à La Chaussaire.
Installé depuis octobre 2019, Allain Millet, ancien vétérinaire, élève des moutons vendéens à La Chaussaire.
Maîtriser son système de A à Z : « du brin d’herbe jusqu’à la livraison du colis du viande ». C’est pour cette raison qu’Allain Millet s’est installé en agriculture, après avoir exercé le métier de vétérinaire pendant
10 ans. « J’ai fait du porte-à-porte dans les exploitations où les agriculteurs avaient des cheveux gris », raconte, en souriant, l’éleveur. Le jeune homme cherche autour de Vallet (44) où sa femme est associée dans un cabinet vétérinaire. C’est à La Chaussaire que son choix s’arrête. Ses cédants lui transmettent les bâtiments d’un élevage de vaches allaitantes et 79 hectares. Le jeune homme a modifié les bâtiments pour y accueillir des moutons. « 50 % des éleveurs ovins ont plus de 50 ans, la production ovine me semble une bonne opportunité. C’est une production technique. Je peux mettre à profit mes compétences organisationnelles. » Dernier argument qui a poussé Allain Millet à se tourner vers cette production :« c’est un animal facilement manipulable seul », souligne l’éleveur.
Aujourd’hui, il élève 350 brebis vendéennes. Avec comme objectif d’avoir un troupeau de 450 animaux.
« J’ai repris un cheptel complet à un éleveur qui partait à la retraite à Villevêque. » Les débuts de son installation ont été intensifs. « Le troupeau est arrivé, le bâtiment n’était pas encore aménagé. J’ai un peu galéré... », reconnait l’ancien vétérinaire.
3 périodes de mise bas
Aujourd’hui, les aménagements sont terminés. L’exploitation a 2 bergeries. La plus petite peut accueillir 100 brebis. La seconde se compose de 100 places aux cornadis et d’une autre partie de 200 places pour l’engraissement des agneaux. « Les bâtiments ne sont pas les plus optimisés... Mais ils restent fonctionnels. Et surtout, je ne voulais pas laisser à l’abandon des bâtiments existants, même si ça m’aurait coûté moins cher... »
Le troupeau est conduit en 3 périodes de mise bas : novembre, février et août. Chaque lot compte 110 brebis. « L’idée est d’avoir toujours des agneaux engraissés à vendre », précise l’éleveur qui souhaite développer les circuits courts. « Pour Pâques, 12 agneaux sont partis en vente directe. » Les autres agneaux sont vendus à Ter’élevage.
Côté alimentation, Allain Millet mise sur la simplicité. Pour le moment, c’est foin et aliment du commerce. « Il fallait que je finisse mes aménagements et que je clôture mes parcelles...» L’objectif étant de « tout passer à l’herbe ». Sur les 79 hectares de la ferme, 13 sont cultivés en céréales. « C’est surtout pour avoir de la paille. » Le reste est en herbe. Il a implanté des mélanges fétuque, ray-gras, trèfle. Maintenant que la moitié des surfaces ont des clôtures électrifiées, il a pu démarrer la mise à l’herbe. Pour optimiser sa surface enherbée, l’éleveur met en place du pâturage tournant dynamique. Les paddocks font 0,4 ha pour 150 brebis suitées. « J’adapte la taille des paddocks en fonction de l’état physiologique des brebis ». Tous les jours, le lot change de paddock. Des agneaux ont rejoint le pâturage il y a 2 semaines. « Sevrés à 90 jours, ils devraient être finis d’engraisser à l’herbe entre 120 et 150 jours. Cependant cela reste une estimation théorique. » L’avenir le confirmera.