Aviculture
Les filières avicoles sont prêtes à rebondir
La CFA* exige des mesures concrètes, notamment sur les seuils IC.
Réunis en section avicole le 2 mai à Angers, les responsables FRSEA et JA des différentes productions avicoles ont récemment analysé les différentes conclusions du plan d’actions pour la filière avicole française présenté par les Pouvoirs publics. Un des points positifs est la réelle prise en considération par les ministres de l’Agriculture et de l’Agro-alimentaire des problématiques auxquelles les filières avicoles doivent faire face pour enrayer leur déclin.
Harmonisation
Parmi ces actions, trois intéressent particulièrement les aviculteurs de la CFA, les représentants des comités de filière et ceux de la fédération des industries de l’aviculture :
- Obtenir une harmonisation des seuils européens pour les installations classées.
- Obtenir une reclassification des fumiers de volailles en type I ainsi que la possibilité de stocker au champ, comme cela l’était jusqu’à présent.
- Obtenir une harmonisation européenne sur les réglementations sanitaires notamment en ce qui concerne la classification des viandes de volailles désossées. Actuellement, la France a une interprétation plus stricte de la réglementation européenne, d’où une distorsion de concurrence.
“Nous avons prévenu, expose Isabelle Leballeur, secrétaire générale de la CFA, nous allons provoquer une nouvelle rencontre en juin pour faire le point sur les avancées concrètes. Les discussions ont assez duré, maintenant, il faut passer à l’action avant l’été”.
Au niveau régional, les responsables avicoles souhaitent travailler sur deux autres mesures dont l’objectif est commun : réduire les importations de viande de volailles au profit des productions territoriales.
Collectivités
“Pour cela, nous allons agir auprès des élus des collectivités qui gèrent les appels d’offre des approvisionnements pour les cantines des hôpitaux, des établissements scolaires, des collectivités… Pour être en accord avec les mesures du plan d’actions annoncé par les ministères, ils doivent exiger la fourniture de viande de volaille d’origine française. Il en va de leur crédibilité. Notre seconde cible sera les consommateurs grâce à des actions de promotion du logo “volaille française” et de sa signification en termes de traçabilité, de sécurité sanitaire mais également d’emploi et du maintien de l’activité de nos propres territoires”, explique Christophe Labour, président de la section avicole de la FRSEA. Actuellement, 44 % des poulets consommés en France sont importés… Il est donc impératif de reconquérir ces parts de marché pour redonner des perspectives aux filières avicoles françaises. Le “patriotisme économique” des élus et des consommateurs sera déterminant pour rendre effectif le “redressement productif” voulu pour la France. L’agriculture est prête à y contribuer activement.
C. JOLY, FRSEA Pays de la Loire
* Confédération française de l’aviculture.