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Productions végétales
L’horticulture angevine face à la baisse de la consommation

Suite au printemps pluvieux qui a entraîné une baisse de la consommation, les horticulteurs rencontrent des difficultés. L’entreprise Gajyflor ne déroge pas à la règle.

L’entreprise Gajyflor emploie trois salariés pour produire kalanchoé, bégonia, poinsettia, hibiscus sur une surface de 7 500 m2.
L’entreprise Gajyflor emploie trois salariés pour produire kalanchoé, bégonia, poinsettia, hibiscus sur une surface de 7 500 m2.
© AA

La météo maussade du printemps 2013 n’a pas qu’engendré des retards dans les cultures. La filière horticole en a pâti sur la vente de sa production. “Les consommateurs n’ont pas eu la tête à planter, cette année”, explique Jean-Yves Gaignard, horticulteur, gérant de l’entreprise Gajyflor aux Ponts-de-Cé. Il produit uniquement des plantes en pots fleuries en serres chaudes. Kalanchoe, bégonia, hibiscus, hortensia... Toutes les cultures ont subi des baisses dans leurs ventes. Une baisse du chiffre d’affaire de 20 %2013 est une année décevante pour l’entrepreneur. “On était optimiste après le Salon du végétal, on avait du beau temps”, se souvient Jean-Yves Gaignard. “J’ai même embauché un salarié en CDI.” Passant la main-d’œuvre de Gajyflor à trois salariés. Mais les illusions sont de courte durée. “Au printemps, pour écouler les stocks, on a dû brader, déstocker voire jeter.”

Il estime à 20 % la baisse du chiffre d’affaires de l’entreprise. Heureusement, l’entreprise produit ses plantes toute l’année. “Mais vu les pertes engendrées, elles ne pourront jamais être compensées”, souligne Jean-Yves Gaignard. Si cette  baisse était déjà présente auparavant, elle s’est accentuée cette année.

Créée en 1991, Gajyflor rencontre des difficultés depuis 2009. “Le marché est compliqué”. Depuis son agrandissement en 2008, où il passe de 6 300 m2 à 7 500 m2  de serres chaudes, il voit son chiffre d’affaires stagner, voire baisser. “Pourtant, je produis plus, donc je suis censé l’augmenter.”

Comment l’expliquer ? “Les consommateurs achètent  moins de plantes en pots”, constate-t-il. L’horticulteur vend ses produits pour les trois quarts à des grossistes de la région angevine. “Le reste est vendu par le biais d’un groupement de commercialisation dont je fais partie, Cultiplante. Une personne est en charge de la commercialisation.” Pour le chef d’entreprise, le problème se situe au niveau de la distribution. “Les circuits modernes de commercialisation évitent au maximum les intermédiaires”.

Son désavantage ? La taille de son entreprise. “Gajyflor est une grosse entreprise horticole comparée à une moyenne nationale et une petite entreprise pour le secteur angevin. Je produis en quantité. Alors qu’auparavant les débouchés ne posaient aucun problème, aujourd’hui, au vu de la conjoncture, il faudrait que je consacre beaucoup plus de temps à la commercialisation.”

Entre la baisse du chiffre d’affaires et l’augmentation des charges incessantes, le gérant cherche des solutions. Pour faire face aux difficultés, il a adressé une demande à la MSA pour mettre en place un plan d’étalement des cotisations sociales patronales. Et travaille aussi sur sa production. “Je suis les tendances, je vends des poteries de couleurs qui sont très à la mode en ce moment. J’essaye de changer les contenants, faire des coupes de taille différente, des jardinières... Ce sont des produits que la grande distribution réclame. Pour mieux optimiser ses débouchés, Jean-Yves Gaignard travaille aussi davantage en amont avec l’acheteur. “J’arrive à souscrire quelques contrats de mise en culture, mais c’est compliqué.”

H. R.

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