Coopérative
Malgré les crises, Terrena croit en l’avenir de la volaille
La grippe aviaire a bien sûr fait partie des sujets abordés lors de l’assemblée générale de Terrena, mardi 31 mai à Angers. La branche volailles du groupe, Galliance, est lourdement impactée par cette crise sanitaire. 880 éleveurs adhérents ont été touchés par l’influenza aviaire. « 15 millions d’euros ont été mobilisés par la coopérative pour soulager la trésorerie de ses éleveurs », note Olivier Chaillou, président de Terrena. Après un mois de vide sanitaire, l’outil d’abattage de Galliance tourne au ralenti : seulement 1 jour par semaine. « Nous avons mis en place du chômage technique. Nos 1 600 salariés sont en activité partielle de longue durée. Et 450 intérimaires restent chez eux...», explique Arnaud Poupart-Lafargen, directeur général de Galliance. Résultat : « nous avons arrêté la moitié de nos références. Les relations avec nos clients sont tendues. Nous avons peu de matières à leur proposer. » Du côté des producteurs, les premiers poussins devraient être mis en place dès la semaine prochaine. « Ce qui signifie que nous aurons à nouveau des volailles à abattre dans 6 semaines minimum...» Mais à cette crise sanitaire, « s’ajoute une flambée des prix depuis 18 mois qui a explosé avec la guerre en Ukraine », note Dominique Grasset, président de Galliance. « Nous avons beaucoup de difficultés à faire passer des hausses de prix auprès de la grande distribution », regrette le directeur général, conscient que Galliance ne sortira pas indemne de cette crise. « Malgré tout, nous restons confiants sur le long terme sur le métier de la volaille. Nous avons de belles opportunités de développement en part de marché. » La preuve en est avec le nouvel abattoir d’Ancenis, d’un montant de 43 M€. Sa mise en service est prévue pour le deuxième semestre 2022. Cet outil à la pointe de la technologie répond à une volonté de monter en gamme, puisqu’il sera spécialisé dans les productions bio, Label rouge et “La Nouvelle agriculture”. Galliance a aussi investi dans la modernisation des installations de découpe et conditionnement du site de Nueil-les-Aubiers (79) - « un abattoir qui sera par la suite dédié aux grandes séries » - et sur une nouvelle ligne de production de produits élaborés au Bignon (44).