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Pratiques viticoles : construire le changement ensemble

Le programme Eco3Vic, piloté par l’Esa, propose démarches et méthodes pour accompagner les changements de pratiques en viticulture. Et ce, tout en préservant la compétitivité des exploitations, alors même que la profession est confrontée à des évolutions réglementaires importantes, et à des facteurs extérieurs (crise sanitaire, enjeux géopolitiques...).

© AA

L’alimentation pèse pour 30 % des émissions de gaz à effet de serre. Les consommateurs demandent aux distributeurs  et transformateurs une alimentation plus respectueuse de l’environnement. Mais c’est bien à l’étape de la production que l’impact sur l’environnement est le plus fort : d’après l’Ademe, 50 à 80 % de l’impact environnemental des produits alimentaires se situe lors de la phase de production. On comprend donc que c’est aux producteurs qu’il incombe de fournir le plus d’efforts.

Les changements de mode production vont-ils être imposés au monde agricole par des acteurs de l’aval, ou peut-on imaginer un développement qui intègre l’amont, avec une vision partagée  sur les besoins  de faire évoluer les cahiers des charges ? Le Projet Eco3Vic, mené sur 3 ans à  l’initiative de l’Esa, tente justement de faire dialoguer les points de vue de l’amont et de l’aval. Eco 3 Vic, signifie “écoconception collective en viticulture pour l’accompagnement au changement de pratiques”. C’est un vaste programme réalisé en partenariat avec la Chambre d’agriculture de Pays de la Loire, la cave Robert et Marcel, l’association de vignerons Terra Vitis et l’Inrae. Il  a pour objectif la conception et l’évaluation d’itinéraires techniques plus respectueux pour l’environnement en s’appuyant sur la méthode scientifique de  l’analyse de cycle de vie  du produit (ACV).

L’originalité du programme est qu’il est interdisciplinaire et prend en compte les aspects non seulement environnementaux mais aussi économiques et sociaux. La profession agricole est pleinement associée, comme l’a rappelé Denis Laizé, président de la Chambre d’agriculture de Maine-et-Loire, lors de la restitution en webinaire du projet, le vendredi 15 janvier. Cette  implication et la prise en compte de l’économie est d’autant plus importante dans le contexte actuel : « la crise sanitaire actuelle, et ses impacts  qui touchent particulièrement la viticulture, s’ajoutent aux enjeux de société parfois compliqués qui bousculent de plus en plus notre métier », soulignait Denis Laizé.Lors du programme Eco3Vic, des outils ont été élaborés, qui portent essentiellement sur les pratiques en champ : notamment un jeu, qui sera disponible à l’automne prochain et qui permettra de transférer les connaissances et un outil de calcul des impacts. L’intérêt de cette approche complexe du Cycle de vie, c’est qu’elle élargit le champ de vision, ne se focalisant pas uniquement sur l’aspect phytosanitaire et glyphosate par exemple.

Nourrir le conseil stratégique L’enjeu sera désormais de transférer ces outils et d’adapter le conseil, pour emmener dans la démarche l’ensemble des professionnels, comme l’a souligné Alain Treton,  responsable service viticulture-maraîchage à la Chambre des Pays de la Loire :   « les changements de pratiques demandent un temps disponible pour la réflexion, temps qu’a de moins en moins le viticulteur,  car lorsqu’on réduit les traitements, il lui faut être réactif et disponible. Le désherbage mécanique, ça prend du temps ».   Mais cette approche va permettre surtout d’améliorer le conseil stratégique et de « travailler sur la dimension des systèmes, dans une logique de résilience de l’exploitation face aux  coups de boutoirs des aléas climatiques et du marché ».  S.H.

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