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Ovins
Prévenir plutôt que guérir

A La Varenne, Maxime Lerat élève 175 brebis sur 96 hectares. Grâce à une formation de la Chambre d’agriculture, il a amélioré ses connaissances sur les soins  à apporter à ses animaux.

A la Ferme des Genettes, Maxime Lerat pratique le pâturage tournant pour la conduite de son troupeau ovin.

« La production ovine demande une connaissance pointue des animaux », constate Maxime Lerat. Le jeune agriculteur élève - entre autres - 175 brebis solognottes à La Varenne (lire ci-dessous).
Pour parfaire ses connaissances, le jeune homme a suivi une formation sur 6 jours avec la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire. L’objectif : développer ses compétences sur la santé des agneaux et sur les brebis en gestation. « Cette formation m’a apporté des moyens très simples pour maintenir les bêtes en état », apprécie l’éleveur. Les conseils de la formation portaient sur les actes d’élevage, non sur la médication.

Préparer les brebis à la mise bas
Sur la Ferme des Genettes, la période de mise bas se déroule de début janvier à fin février. Les agnelages se déroulent à la bergerie. Les brebis sont rentrées en bâtiment en fin de gestation. « Dans l’idéal, 6 semaines avant la mise bas, explique l’agriculteur. Avant la formation, je n’avais pas conscience qu’il fallait suivre les mères aussi tôt dans la gestation. » L’éleveur apporte une vigilance accrue quant à la conduite alimentaire de son troupeau. « Pour éviter que la brebis ne puise dans ses réserves corporelles, il faut adapter l’alimentation pour couvrir ses besoins. » Des brebis bien nourries en fin de gestation mettent bas des agneaux en meilleure santé. L’année prochaine, les brebis seront conduites en 2 lots en fonction du nombre d’agneaux. « Pour cela, nous allons réaliser des échographies de dénombrement. » Les brebis simples seront regroupées en un même lot. L’autre lot sera constitué avec les brebis gestantes de doubles. Le suivi sanitaire et alimentaire du 2e lot sera plus exigeant. « Les apport de la ration seront différents et je pense fractionner la ration 2 à 3 fois par jour. » Cette technique permet de mieux ingérer les apports dont la brebis a besoin.
A leur naissance, les agneaux sont en case individuelle avec leur mère. « Ils y restent entre 24 et 72 h pour vérifier le bon démarrage. On vérifie que l’agneau arrive bien à téter et prendre le colostrum. Si besoin, on le nourrit au biberon. » Ensuite, ils sont en lot “mère et agneaux” par tranche de 3 semaines d’agnelages. « Pendant un mois, les agneaux bénéficient le l’immunité colostrale. Avoir des lots avec seulement  3 semaines d’écarts entre agneaux permet d’éviter les contaminations à la coccidiose. Il s’agit d’une période où les agneaux sont très sensibles. »
Depuis la formation, l’agriculteur a créé un parc à agneaux. « Les mères ne peuvent pas y accéder. » Cette aire équipée de lampes chauffantes permet aux agneaux de s’isoler. De l’eau, du thé de foin, du vinaigre de cidre, du charbon, du gros sel, du foin, des compléments minéraux... Tout est  à disposition dans cette zone couverte.

Des remèdes de grand-mère
Au cours de la formation, l’éleveur a aussi découvert de nombreux “remèdes de grand-mère” pour soigner les animaux.
Premier exemple, le miel. « Quand un agneau a une perte d’énergie, je lui donne une cuillère de miel. » Les sucres sont rapidement assimilés. Résultat : l’animal répond mieux à la réhydratation. Maxime Lerat n’hésite pas à donner du vinaigre de cidre à ses brebis si besoin. « Il permet de corriger des faiblesses hépatiques. Il peut éviter des toxémies de gestation. »
Autre exemple : le thé de foin pour réhydrater les agneaux. La recette est simple : « Je fais bouillir de l’eau, j’y ajoute du foin et du gros sel. » Une fois réhydratés, les agneaux peuvent recommencer à téter leur mère.
Toutes ces techniques ont permis à l’éleveur de réduire le nombre d’agneaux morts. « Comme mon troupeau est en accroissement, il est difficile de quantifier par rapport à l’année dernière. » Satisfait, l’éleveur prévoit de suivre une nouvelle formation l’année prochaine avec le même groupe de travail. Le thème a déjà été défini : le parasitisme.

 


Une ferme, 3 ateliers

Maxime Lerat est installé depuis juillet 2019 à la Varenne. Il élève des 175 brebis solognottes, 37 vaches nantaises et 250 poules pondeuses. Le tout sur 96 hectares. « 90 hectares sont en prairies naturelles », précise l’éleveur. En agriculture biologique depuis janvier 2021, les 3 productions sont écoulées en vente directe. Aujourd’hui, il emploie 2 salariés. En 2022, ils devraient le rejoindre en tant qu’associés : Dorian Angot et Christophe Allard. « Mon but a toujours été de m’installer avec d’autres personnes. Seul, ce n’est pas viable et enviable », précise l’agriculteur. « En s’associant à plusieurs, on complète nos compétences. A plusieurs, on fait un travail ultra complet. » Et le rythme de travail est aussi plus agréable. « Même si, quand on s’installe, on est obligé de travailler 7 jours sur 7...»

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