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Congrès FNB
Profiter de l'embellie pour relancer et organiser la production

Mickaël Bazantay, responsable de la section viande bovine FDSEA et administrateur à la Fédération nationale bovine, assistait au congrès FNB à Strasbourg.

La délégation angevine présente au congrès (de gauche à droite) : Alain Denieulle, Michel Brossier, Régis Gatineau, Mickaël Bazantay.
La délégation angevine présente au congrès (de gauche à droite) : Alain Denieulle, Michel Brossier, Régis Gatineau, Mickaël Bazantay.
© AA

Le congrès de la FNB se tenait cette semaine à Strasbourg. Qu'en retenez-vous ?Mickaël Bazantay : toutes les régions sont unanimes pour souligner que les indicateurs sont au vert. Cela faisait longtemps, il faut bien le reconnaître, que ce n'était pas arrivé. Est-ce que cela réussira à redresser la situation des élevages ? Cela reste à démontrer car la meilleure tenue des cours est en partie happée par les charges toujours croissantes. Mais si l'on peut et l'on doit s'en féliciter, il reste du pain sur la planche, notamment en terme d'organisation de la filière, ce qui a, à mon grand regret, été peu évoqué lors de ce congrès. C'est pourtant ce que l'on réclame depuis cinq ans et on est tout juste parvenu à mettre en place le GEF (Groupement export France) avec les difficultés que l'on connaît. D'autre part, cette amélioration devrait, à mon sens, inciter la production à envisager l'avenir sous un meilleur angle, d'autant que les perspectives sont bonnes, tant sur le plan national, qu'au niveau européen et à l'export. Donc, en un mot : relançons la production.La segmentation de la production en viande bovine, qui a parfois été présentée comme une complexité, trouve donc une pertinence ?Le congrès a évoqué les nouveaux marchés type export, non concurrents de la consommation nationale ; 17 pays ont été désignés comme "très prioritaires" pour 2012. Le souci quand même, c'est la diminution du cheptel : 100 000 vaches de moins. Une décapitalisation pour faire face aux besoins de trésorerie mais aussi pour profiter des cours. Il est donc plus que temps de réinvestir pour, dès maintenant, être en position de répondre à la demande des marchés. Et notre région des Pays de la Loire, dont le cheptel a le plus régressé, a véritablement une carte à jouer. Cela implique une évolution de l'organisation de la production ?Xavier Beulin l'a très bien rappelé : l'abattage s'est restructuré, la distribution l'a fait aussi. Il serait illusoire d'imaginer qu'on pourra négocier avec ces deux maillons de la filière tant que la production restera atomisée avec 1 200 négociants et une bonne centaine de groupements. Dans ces conditions, le rapport de force ne peut pas jouer en notre faveur. Cela vaut aussi pour la production : pour produire, gagner en coût de revient, maîtriser les charges, il faut penser la production sur une autre échelle en restructurant nos exploitations, en optant, là où c'est possible, pour la spécialisation, etc. Il ne faudrait pas que l'amélioration des cours nous entraîne dans un raisonnement à court terme et nous fasse perdre de vue les véritables enjeux. Car il reste du travail à abattre d'ici la mise en place de la prochaine Pac.

Propos recueillis par M. L.-R.

Débats

Sécheresse, Pac et environnement au menu du congrès de la FNB

Cette année, toutes les régions ont mis l’accent sur la sécheresse dans leurs interventions. Signe qu’elle a été marquante. Et il est facile de faire le lien avec la décapitalisation du cheptel allaitant puisqu’à dire d’expert, la filière a perdu 100 000 vaches sur l’année. Mais les revenus des éleveurs, les plus faibles du monde agricole depuis cinq ans, sont toujours dans le rouge en 2011 (voir page 10). Un des outils pour maintenir un revenu décent sur une exploitation de viande bovine, c’est la sécurisation de son système, notamment via la réalisation de réserves d’eau réclamées par toutes les régions, a-t-on entendu dans les interventions.Ceci dit, l’ambiance de Strasbourg était plus sereine que l’année dernière à Autun car les cours de fin d’année ont ramené du dynamisme. Et il y a de bonnes raisons d’être optimistes. D’après les prévisions, la production française pourrait être déficitaire de 5 % l’année prochaine. Quant à la Pac, elle est toujours source d’inquiétude pour les éleveurs, notamment le sort de la PMTVA qui restera à trancher. Xavier Beulin, président de la FNSEA insiste d’ailleurs sur le fait que l’ambition de l’agriculture française, c’est de repositionner l’élevage dans la Pac en 2014. “Mais il faudra déjà commencer par maintenir le budget avant d’avancer une stratégie partagée par l’ensemble des filières françaises”, a-t-il prévenu.

Mathilde Vionnet

Stratégie export en filière bovine

17 pays dits “très prioritaires” pour 2012

“Sur les 85 couples pays/produits définis en filière animale pour la stratégie d'export française en 2012, 17 dits très prioritaires concernent les ruminants”, a rapporté Loïc Évain, sous-directeur des affaires sanitaires européennes et internationales au ministère de l'Agriculture, le 8 février lors de l'assemblée générale de la FNB. En 2012, les pouvoirs publics (FranceAgriMer, DGAL) et Interbev (interprofession bovine) concentreront leurs efforts sur la zone asiatique : Japon, Chine et Corée notamment. Les couples pays/produits dits prioritaires correspondent aux zones d'enjeux économiques conséquents. Selon les pouvoirs publics, le Japon ne représente pas nécessairement des volumes conséquents, mais est très exigeant d'un point de vue sanitaire. Par conséquent, l'obtention d'un certificat sanitaire vers le Japon pourrait inciter d'autres pays asiatiques à ouvrir leurs frontières aux productions françaises. Par ailleurs, la réunion a aussi été l'occasion de rappeler qu'il ne s'agit pas seulement d'ouvrir de nouveaux marchés. “Il faut gagner et garder la confiance des nouveaux pays partenaires”, a insisté Loïc Évain.

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