Ovins
Tondre la laine pour stimuler les brebis
Cette semaine, les agnelles du Gaec Tricoire à Saint-Léger sous Cholet, sont passées sous la tondeuse du professionnel Pierre-Alain Demierre. Elles ont opté pour une coupe estivale.
Cette semaine, les agnelles du Gaec Tricoire à Saint-Léger sous Cholet, sont passées sous la tondeuse du professionnel Pierre-Alain Demierre. Elles ont opté pour une coupe estivale.
Au Gaec Tricoire, le troupeau de moutons est tondu régulièrement. En général, la tonte des moutons débute en avril. La laine devient gênante et encombrante pour l’animal quand viennent les beaux jours. C’est pour cette raison qu’un mouton doit être tondu au moins une fois par an.
Meilleure surveillance
Les brebis du Gaec Tricoire, elles, sont tondues 15 jours à 3 semaines avant la mise bas. Les 2 associés du Gaec, Brigitte et Stéphane Tricoire, élèvent 120 brebis rouge de l’Ouest. Les agnelages sont conduits en lot. « Aujourd’hui, il y a 4 lots : en septembre, novembre, janvier et mars », précise Stéphane Tricoire.
Tous les agnelages se déroulent en bergerie.
Les éleveurs voient de nombreux avantages à tondre avant la mise bas. « Les brebis prennent moins de place dans les cases et au cornadis. » Des moutons tondus sont plus faciles à diagnostiquer pour l’éleveur. « On arrive mieux à surveiller la mamelle. » Trouvant rapidement les mamelles de leur mère, les agneaux peuvent mieux téter.
Cette semaine, à Saint Léger-sous-Cholet, ce sont les agnelles qui sont passées sous la tondeuse de Pierre-Alain Demierre, tondeur professionnel. « Elles sont nées en janvier, précise Stéphane Tricoire. La tonte leur permet de gagner en croissance avant la mise en reproduction prévue en décembre ». En effet, la tonte est bénéfique pour le dynamisme des animaux.
Les éleveurs ont l’avantage d’avoir leur tondeur à proximité, à Saint-Paul du Bois.
« Un tondeur ne se déplacerait pas sur une longue distance pour tondre 25 animaux... »
Un chantier bien rodé
Le chantier de tonte demande de l’organisation. Cela fait 4 ans que Pierre-Alain Demierre est professionnel de la tonte. Chaque année, il intervient sur 15 à 20 000 moutons. Équipé d’un plancher avec une potence avec sa tondeuse, le jeune homme a tout l’équipement pour réaliser la tonte chez n’importe quel éleveur. Les animaux à tondre attendent dans une case, serrés les uns contre les autres. « Plus elles suintent, plus la laine se tond facilement », note Pierre-Alain Demierre. A l’aide de son crochet, l’éleveur attrape l’animal et le met en position assise. Le tondeur récupère la bête et d’une main experte le tond en 3 minutes chrono. Une fois tondu, propre et léger, l’animal peut vaquer à ses occupations.
Au fur et à mesure du chantier, les toisons sont collectées dans une grande toile de jute. A la fin de la tonte, le tondeur récupère la laine pour la commercialiser. « Cette année, elle est vendue entre 15 et 20 centimes le kilo », soupire le tondeur. Le coût de la tonte est de 2,20 € par animal. Le calcul est rapide. « Avec en moyenne 1,5 kg de laine par brebis, la laine ne paye même plus le tondeur... », constate Serge Tricoire, ancien associé du Gaec.