Un bâtiment fonctionnel pour gagner du temps
A St Clément de la Place, le Gaec Forêt de Longuenée a créé un nouveau bâtiment pour son troupeau de montbéliardes
A St Clément de la Place, le Gaec Forêt de Longuenée a créé un nouveau bâtiment pour son troupeau de montbéliardes
Tout regrouper dans un même lieu. C'est ce qu'ont réussi à faire les 3 associés du Gaec Forêt de Longuenée avec leur nouveau bâtiment. Sur 165 ha, les agriculteurs élèvent des montbéliardes en agriculture biologique. Avec l'installation de Matthieu Pichaud et David Gué, le Gaec a choisi d'arrêter la production de viande bovine pour doubler la production de lait.
Un bâtiment bardage bois
Dans cet imposant bâtiment de 13 mètres de large et 90 mètres de long, on y retrouve 120 logettes, la salle de traite, le séchoir en grange et un espace pour stocker la paille. « En hiver, toutes les tâches pour les vaches peuvent être réalisées sans sortir du bâtiment », constate David Gué, un des 3 associés.
Les premières vaches y sont entrées en février 2020. L'ensemble des aménagements a été réfléchi pour optimiser et faciliter le travail des éleveurs.
En effet, les 2 jeunes installés Matthieu Pichaud et David Gué, en investissant dans ce nouveau bâtiment, ont anticipé le départ en retraite des parents de Matthieu. Le père est déjà parti en février 2020. Bientôt ce sera à sa mère de partir.
Le séchoir en grange est placé en face de la table d'alimentation du troupeau laitier. 4 cases permettent de stocker 450 tonnes de fourrage. Il est distribué directement aux vaches grâce à une griffe. « Nous paillons même les logettes avec cette griffe », précise David Gué.
Le bâtiment a aussi été conçu pour qu'une seule personne puisse réaliser la traite. Une aire d'attente se situe entre 2 zones de logettes. Dans le prolongement, la salle de traite est perpendiculaire au bâtiment. « Pour traire 90 vaches, je compte 1 heure », constate Matthieu Pichaud. L'équipement ? Une DeLaval 2x12 Midline. Les faisceaux trayeurs sont positionnés au milieu de la fosse, ils desservent les deux côtés de la salle de traite. Avec ce système, les éleveurs bénéficient de l'outil de gestion de troupeau Delpro. La salle de traite identifie automatiquement les animaux quand ils se positionnent au poste de traite. Les résultats de traite sont enregistrés dans le logiciel Delpro. Des compteurs à lait permettent d'observer individuellement les vaches. Ce système leur permet d'adapter la quantité de concentrés en fonction des besoins de la vache. « Pendant la traite, la vache a une quantité de concentré en fonction de sa production de lait et de son stade de lactation. »
Grâce à des médailles installées sur les colliers des vaches, des mesures d'activité permettent la surveillance des chaleurs 24 heures sur 24. Le logiciel prévient l'éleveur du moment le plus opportun pour inséminer l'animal. « Cet outil permet de réduire l'intervalle vêlage-vêlage », souligne Yoann Tessier, gérant de la concession Tessier Delaval. Dans l'élevage du Gaec Forêt de Longuenée, il est de 380 jours.
Le confort des animaux a aussi été déterminant dans la conception de ce bâtiment. Grâce à des plaques de plexiglas, le bâtiment est lumineux. L'ambiance est maîtrisée grâce à un bardage en bois en ventelle. L'air circule mais pas les courants d'air. « L'air monte pour ne pas tomber sur le dos des vaches », résume Matthieu Pichaud.
Des logettes plus confortables
Les éleveurs se sont équipés de logettes ergonomiques Oméga. Elles sont conçues par un pareur professionnel Nicolas Fournier. « Cette logette respecte les besoins physiologiques de la vache, en particulier quand elle se couche et se relève », apprécie Matthieu Pichaud. Debout, l’animal peut se tenir droit, en raison du réglage à l’épaule. Couché, il peut tendre ses pattes grâce à l’arrêtoir amovible.
En position dynamique, la vache peut tendre son cou pour permettre le mouvement de bascule vers l’avant. Dernier avantage de ce type de logette : le système de tube facilite les déplacements de l’agriculteur. L’espace libre pour l’encolure, crée “un passage d’homme”.