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DOSSIER PORC
Une Faf pour améliorer la performance économique

Le Gaec des deux chemins a installé une Faf pour l’alimentation des porcs et des vaches laitières.

Le Gaec des deux chemins vient tout juste de mettre en route leur Faf pour alimenter l’élevage de porc et celui des vaches laitières.
Le Gaec des deux chemins vient tout juste de mettre en route leur Faf pour alimenter l’élevage de porc et celui des vaches laitières.
© AA

“Le hors sol n’existe plus chez nous”, se félicite Gérard Bourcier, éleveur à Chaudron-en-Mauges. Depuis septembre, le Gaec des deux chemins a installé une Faf (fabrication d’aliment à la ferme) pour l’alimentation de son élevage de porcs et de son troupeau de vaches laitières. Pour 1 100 tonnes d’aliments fabriqués.
Les trois associés du Gaec produisent 380 000 litres de lait  et ont un élevage de 180 truies naisseurs-engraisseurs.

Un investissement de 300 000 €
Le déclic ? La mise aux normes des bâtiment truies. “Nous avons mené une réflexion sur la conduite de notre élevage de porc. Comme nous avons déjà de bonnes performances techniques, la question était de savoir comment améliorer notre performance économique.” Par manque de place, 25 % des porcelets étaient vendus au sevrage. “Cela représentait une perte de revenu, constate l’agriculteur. Il fallait trouver une solution.” Le changement est alors global. “Nous avons  construit un nouveau bâtiment de truies gestantes aux nouvelles normes.” Avec une mise en service début 2013. L’engraissement des porcs - auparavant vendus sevrés - se fait, aujourd’hui chez un agriculteur à proximité. “Son bâtiment n’étant pas aux normes pour des truies en liberté, nous lui payons une prestation pour engraisser nos animaux.” Et, en plus des modifications du système, les trois associés ont créé une Faf. Un investissement de 300 000 6. Objectif : maîtriser le coût alimentaire. “Cette charge représente 75 % du coût de production”, rappelle l’agriculteur. Pour réduire les coûts d’investissement, le bâtiment a été en partie auto-construit. Les éleveurs l’ont positionné plein sud. “Sur plus ou moins long terme, on installera des panneaux photovoltaïques.” La toiture peut en accueillir 360 mètres carrés.

Autonomie à 45 %
Avec une surface de 75 hectares, l’exploitation produit de l’ensilage herbe, maïs et pâturage pour l’alimentation des vaches laitières. Avant la création de la Faf, trente hectares étaient destinés à la production de céréales vendues à l’extérieur.
Aujourd’hui, le Gaec ne les vend plus. Elles sont utilisées pour la Faf. “Cela permet une autonomie à 45 % pour les matières premières. Pour le reste, nous nous fournissons à proximité, dans des exploitations voisines. Et on s’approvisionne en maïs dans un rayon de 10 km. Le blé et l’orge à moins de 5 km.” La Faf peut stocker un an de matières premières : “700 tonnes de céréales, 300 tonnes de maïs humide, 80 tonnes tourteau de soja.” Pour Gérard Bourcier, “cette approvisionnement n’est  passible qu’en raison de la céréalisation des terres”. Concrètement, “alors qu’auparavant on faisait venir 25 tonnes d’aliment tous les 10 jours. Aujourd’hui, deux tonnes d’aliments nous sont livrées toutes les trois semaines.” Autre avantage : “c’est moins de passage de camions pour les riverains et sur les voies communales.”
Un bêmol : l’augmentation de la charge de travail. “Cela demande une surveillance journalière et augmente le temps de travail. Nous devons réceptionner les céréales et broyer le maïs venant des voisins. ” En plus de la pesée et du temps de stockages des céréales et maïs. “C’est nouveau pour nous.” Mais ce temps de travail supplémentaire est compensé par le gain de temps engendré grâce au nouveau bâtiment de truies gestantes.
Loin du bilan, Gérard Bourcier estime à 10 6 d’économie par tonne d’aliment, selon l’étude économique. Après un mois de mise en service, “malgré le changemet radical d’approisionnement, la nouvelle ration  n’a eu aucun effet négatif sur l’élevage.”


H.R.

A découvrir également dans le dossier spécial "Porc" les thèmes suivants :

 

améliorer la rentabilité économique
La mise aux normes bien-être des truies a amené une réorganisation et une modernisation de l’atelier porc.

 


élevage porcinet environnement
Plan porc 2013 > Travailler avec les associations environnementales


Connaître la teneur en protéines des céréales pour formuler des aliments équilibrés au meilleur coût
Airfaf > Les résultats d’analyses des céréales 2013 rvèlent des tenrus en protéines nettement inférieures à celles des céréales 2012.



Apport de probiotiques aux porcelets
Micro-organisme > Le kéfir améliore légèrement les performances laus accroît la charge de travail.

 


ENGELE : disponible sur internet
Logiciel > Le “serious game” est vendu sur internet sous forme de DVD



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