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3 000 génisses normandes à faire naître dans le Grand Ouest

Lors de l’AG du syndicat normand, évolution a présenté son plan de production de génisses aux éleveurs.

Olivier Roze, de évolution, Jean-Yves Guinebretière, éleveur et signataire de la charte génisses et Joseph Lambert, président du syndicat normand Maine-et-Loire.
Olivier Roze, de évolution, Jean-Yves Guinebretière, éleveur et signataire de la charte génisses et Joseph Lambert, président du syndicat normand Maine-et-Loire.
© AA

Faire face à une forte demande, en France comme à l’étranger. Tel est l’objectif de évolution, principal opérateur dans la génétique normande (75 % de la création génétique). “Aujourd’hui, on n’arrive pas  à honorer les demandes, explique Olivier Roze, responsable du développement de la filière normande à évolution. Entre 2 200 et 2 400 femelles sont commercialisées aujourd’hui. Or, l’OS normande estime les besoins à 6 800 femelles”. L’union de coopératives a lancé en début d’année, un ambitieux plan de développement. Il vise la production de 3 000 génisses supplémentaires, qui seront commercialisées par Synergie Normande et Ouest génis’. “Notre objectif, à fin 2014, est l’adhésion de 450 éleveurs, précise le responsable. Au 1er juin, 190 éleveurs de la zone évolution s’étaient déjà engagés en signant une charte.”

Huit éleveurs en Maine-et-Loire
Huit éleveurs de Maine-et-Loire sont entrés dans la démarche. Comme Jean-Yves Guinebretière, de Chanzeaux. L’éleveur obtient déjà, sans utiliser de semences sexées, une belle proportion de femelles (“souvent 13 à 15 sur vingt vêlages”). Il souhaite mieux valoriser les génisses qu’il ne conserve pas pour le renouvellement.
Pour faire naître plus de femelles, les éleveurs engagés bénéficient d’un certain nombre d’aides : ils ont, entre autres avantages, accès à de la semence sexée (une dose offert pour chaque femelle commercialisée).

Optimiser le renouvellement
Alors que la fin des quotas se rapproche, évolution voit dans ce “plan génisses” une manière d’anticiper l’avenir des exploitations laitières. Tout en accélérant le progrès génétique à titre individuel. En faisant naître davantage de génisses, les éleveurs pourront en effet en conserver un certain nombre pour augmenter leur production laitière. Et l’intérêt sera de choisir les animaux les mieux adaptés à leur élevage. Pour effectuer ce tri, la génomique pourra être utilisée. “Aujourd’hui, des élevages font déjà génotyper toutes leurs génisses”, signale le responsable développement.
D’ailleurs, un des desseins de la coop est d’arriver à segmenter l’offre des  3 000 femelles normandes, en fonction des projets des éleveurs. Pour proposer aux éleveurs par exemple, un lot d’animaux orientés élevage en logettes, dotés de bons aplombs, un autre lot d’animaux plutôt orientés lait, pour des systèmes paillés, etc. “Industrialiser la produstion, et jouer sur la qualité”, résume Olivier Roze.
Si la demande est internationale (ci-dessous), l’objectif à court terme est bien de renforcer la position de la race sur la zone de production historique, le Grand Ouest. Ainsi que de répondre à la demande d’élevages de l’Est de la France ou du Massif central, motivés par la mixité de la race.


S.H.
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