Groupama
Anticiper le risque inondation
Afin de mieux maîtriser les coûts de sinistres et d'anticiper les risques, Groupama initie des actions de prévention sur le territoire. La fédération départementale du Maine-et-Loire a choisi de s'attarder sur le risque inondation, lors de son assemblée générale, vendredi 21 mars.



En France, une personne sur quatre est exposée au risque inondation. En 2024, les sinistres liés ont représenté 20 millions d'€ pour Groupama, contre 5 millions d'€ en 2023. Une explosion des dommages préoccupante pour l'assureur mutualiste, d'autant plus dans le Maine-et-Loire où 35 % des communes sont répertoriées dans la cartographie des territoires à risques inondation importants.
L'anticipation semble être le maître mot selon Jacques Blondet. L'adjoint au maire de Cheffes-sur-Sarthe, également vice-président du syndicat mixte des basses vallées angevines et de la Romme (SMBVAR), a présenté le cas de sa commune, lors de l'assemblée générale de la fédération départementale de Groupama. "La crue de 1995 a laissé des traumatismes chez les habitants, témoigne-t-il. À la fois à cause de l'évacuation des logements, qui s'est faite après une annonce via hélicoptère et avec le renfort de l'armée. Mais aussi à cause de l'ampleur des dégâts constatés au retour".
Sensibilisation des habitants
Aujourd'hui, Jacques Blondet l'assure, le scenario ne serait pas le même. D'abord parce que désormais existe le dispositif Vigicrues, un outil de prévision de la montée des eaux, accessible à tous, qui s'actualise toutes les dix minutes, avec des seuils d'alerte. À Cheffes, les habitants disposent en outre d'un livret d'information spécifique pour les inondations et de deux applications. La première pour rechercher le niveau de risque de son habitation et la seconde pour simuler en trois dimensions l'avancée de la crue. "Nous faisons beaucoup de prévention et de sensibilisation, indique l'élu. Car nous pensons que c'est à chaque foyer d'anticiper ce risque en amont. Connaître les cotes de crue de son terrain, de ses rues d'accès et même des pièces de sa maison est une première action. Disposer d'une pièce refuge en hauteur pour les biens et les personnes est une précaution utile".
Autonomie
En période de crue, la collectivité s'appuie sur un réseau de référents par quartier pour alerter les habitants et accompagner les personnes les plus vulnérables. Mais elle ne distribue plus de parpaings. "Mieux vaut avoir des tréteaux solides pour surélever les meubles et des caisses en plastiques pour déménager des objets, conseille Jacques Blondet. Il faut être le plus autonome possible, tout en comptant sur la solidarité entre voisins. Et commencer à préparer sa valise. Mais la dynamique de crue est lente, l'évacuation, si elle est nécessaire, peut se dérouler sans précipitation". À Cheffes-sur-Sarthe, on a l'habitude de dire: "l'eau monte mais la vie continue".