Assurance-chômage : la FNSEA souligne des « inadaptations » pour les agriculteurs
La présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, a souligné le 31 mai les « inadaptations » du projet de système universel d’assurance-chômage, après une rencontre chez le Premier ministre. « Il y a beaucoup de questions autour de l'assurance-chômage », a-t-elle déclaré à sa sortie. « Si l'ouverture du droit doit se traduire par six points supplémentaires (de cotisations sociales, NDLR), ça nous interroge beaucoup pour un métier qui ne voit pas comment il pourrait (y) accéder ». « Un agriculteur qui s'installe investit énormément, c'est très capitalistique l'activité agricole, et on ne peut pas envisager des séquences de travail-chômage-travail », a-t-elle poursuivi, évoquant des « inadaptations (...) pas propices à faciliter la réflexion » sur l’assurance-chômage.
A propos du compte pénibilité, Christiane Lambert a souhaité « une amélioration et une simplification de la façon de le mettre en œuvre ». Elle a également évoqué la question du coût du travail, qui crée une « distorsion de concurrence » avec les voisins européens. Qualifiant de « bonne » l'écoute que lui a accordée Edouard Philippe sur ce sujet, elle a souligné les fermetures d'exploitations induites par les inégalités de charges sociales dans des secteurs très employeurs de main-d'œuvre.