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Vigne
Dans le Saumurois, on ne badine pas avec la météo

Les vignerons de la Cave Robert et Marcel et de Saumur-Champigny peuvent consulter en direct les données de plus de 55 stations météo connectées.

Quentin Gaufreteau, responsable vignoble de la Cave Robert et Marcel et François Champion du Domaine des Ormes sont tout deux convaincus par l’utilité des stations météo connectées.
© AA

- 6°C à Varrains - 0,5°C à Chacé. Ce sont les températures enregistrées, mardi 9 mars au matin. Seuls, quelques kilomètres séparent les 2 lieux. Ces données proviennent de stations météo Weenat installées par la Cave Robert et Marcel. Après un an d’utilisation, « c’est impressionnant de voir à quel point le secteur peut être hétérogène », constate Quentin Gaufreteau, responsable du vignoble pour la coopérative. La Cave Robert et Marcel a investi, au profit de ses adhérents, dans ces stations pour gagner en précision dans le pilotage technique du vignoble et réduire les intrants. Un investissement réalisé en commun avec le syndicat de l’appellation Saumur-Champigny. « En plus, des vignerons indépendants ou des agriculteurs se sont ajoutés dans notre réseau », précise le responsable du vignoble. L’ensemble du dispositif installé sur le vignoble Saumur-Champigny et sur le vignoble de la Cave Robert et Marcel compte, au total, plus de  55 stations météo. Certaines d’entre elles sont équipées de capteurs de gel, d’anémomètre ou d’humectation foliaire.
 

Des données en quelques clics
Température, pluviométrie, taux d’humidité, vent... En quelques clics, via l’application Weenat, une soixantaine de vignerons peuvent consulter les données fournies par les stations et connaître les conditions agro-climatiques de leurs parcelles en temps réel. « Avant, je consultais des sites comme PleinChamp ou Météociel. Aujourd’hui, les données sont beaucoup plus précises », apprécie François Champion, vigneron, membre du bureau de la cave coopérative. Ses 23 hectares sont répartis sur 2 sites : à Ulmes et à Courchamps. Sur ses parcelles, pas de stations météo. Pourtant, il bénéficie des données de 7 stations autour de son vignoble. « C’est aussi un confort de travail. Je gagne du temps à ne pas me déplacer jusqu’à Courchamps pour vérifier les conditions météorologiques. » Le vigneron en conversion bio apprécie aussi d’avoir la vitesse du vent pour savoir s’il peut traiter dans des conditions optimales.

Un outil d’aide à la décision
Des alertes personnalisées telles que le cumul de pluie, la puissance du vent, la température humide pour le gel ou le point de rosée peuvent également être paramétrées par le viticulteur, sur n’importe quelle station du réseau. « Grâce à cet outil, le vigneron va pouvoir traiter de manière plus précise. Par exemple, il sait exactement la pluviométrie sur chaque secteur et saura s’il y a un risque de contamination au mildiou plus fort et donc s’il doit faire un traitement préventif », note Quentin Gaufreteau.  
Coût de l’application ? A peine 10 euros par mois par viticulteur. Ce dispositif permet aussi aux techniciens de la coopérative de produire un bulletin technique hebdomadaire de préconisations plus précis à ses adhérents. « Je m’appuie sur le BSV et sur les données des stations pour le rédiger. » Satisfaite de ce premier retour d’expérience, la coopérative va aussi équiper son vignoble dans la région de Bourgueil.
« Depuis 2012, nos adhérents ont beaucoup réduit l’usage de produits phytosanitaires. Pour leur permettre d’aller plus loin dans la réduction des doses, ils ont besoin de données  supplémentaires pour limiter la prise de risque. »

Connaître le risque parasitaire
Dans cette logique de réduction des intrants, la Cave Robert et Marcel a investi, cette année, dans 3 autres stations météo Demeter avec un système de modélisation des risques parasitaires. Elles seront installées à Saumur, Montreuil et Restigné (Bourgueil). L’outil va permettre d’obtenir des prévisions sur les principales maladies qui touchent le vignoble du Val de Loire : mildiou, oïdium et black-rot. Pour traiter moins, encore faut-il savoir quand traiter. « Par exemple, le mildiou peut engendrer d’énormes pertes à la récolte », souligne François Champion. L’impasse d’un traitement en préventif peut être fatal. « Les  vignerons n’ont pas le droit à l’erreur. Sinon, c’est jusqu’à la récolte qu’ils sont obligés de traiter. » Ce logiciel est un bon moyen de prophylaxie de ces maladies. Avec ce nouveau dispositif, la coopérative sera capable d’avancer à ses adhérents avec précision les risques de contaminations primaires ou épidémiologiques et leur fournir des préconisations en fonction du secteur. Cette modélisation devrait permettre de réaliser une réduction de quantité de produits utilisés et d’espacer les fréquences de traitements.

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