Eau
Des solutions techniques pour une irrigation plus économe
Un panorama de matériels a été présenté mardi, chez Vilmorin, à La Ménitré.
Depuis quelques années, de nouveaux matériels d’irri-gation sont arrivés sur le marché. Ils ont en commun d’optimiser la gestion de la ressource, en réalisant des économies d’eau et d’énergie substantielles. Ils contribuent aussi à améliorer l’image de l’irrigation vis-à-vis des autres utilisateurs de l’eau. C’est le cas du Gun Corner. Ce système de canon à eau “intelligent” a été présenté lors d’une demi-journée technique organisée, mardi, par l’association des irrigants Sud- Loire-Aubance, chez Vilmorin à La Ménitré. Principe du Gun Corner ? Grâce à un système de jet brisé, ce canon évite les inconvénients liés à l’irrigation en bordure de parcelle, à savoir le gaspillage d’eau et une irrigation de mauvaise qualité. « On n’arrose plus chez le voisin, on n’inonde plus les routes, ce qui posait problème et pour la sécurité et pour l’image de l’irrigation. Ce système est déjà très employé dans les exploitations situées, par exemple, en bordure d’autoroute. Et en plus, on évite la sous-irrigation et les pertes de rendements dans la bande d’arrosage », a résumé Dominique Roulet, de la société Dimac. Le système existe depuis une quinzaine d’années mais s’est vraiment répandu depuis la sortie d’une nouvelle génération de matériels, il y a deux ans. « 80 % des enrouleurs sont vendus aujourd’hui avec le Gun Corner », a précisé le technico-commercial. Coût : entre 1 300 et 1500 euros.
Basse pression
D’autres solutions d’arrosage plus économes ont été présentées lors de cet après-midi. Une rampe placée derrière l’enrouleur permet, par exemple, de distribuer l’eau à basse pression, en pulvérisation. Gros avantages : peu de prise au vent, donc moins d’évaporation et une irrigation plus homogène, une meilleure pénétration dans les sols et moins de ruissellement. Le travail en basse pression est plus économe en électricité. Les rampes mesurent entre 15 et 70 mètres de large, pour la plus grande. En grandes cultures, des techniques comme les variateurs de vitesse contribuent aussi à une irrigation plus raisonnée. En cultures spécialisées, les systèmes de goutte à goutte, de micro-aspersion, de filtration et de programmation ont également fait l’objet de présentations. « Il s’agissait de donner des éléments concrets aux exploitants pour leurs investissements à venir, dans une optique d’optimisation de l’eau et de l’énergie. Chacun doit être capable d’établir un coût d’irrigation sur son exploi- tation », soulignait Thierry Chailloux, président de l’association des irrigants Sud- Loire-Aubance.
S.H.